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  • : Le blog de bouchet
  • : G. Bouchet la vie muncipale de Valence. Des réflexions sur la vie politique locale, départementale, nationale.
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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 11:08

Les propos tenus par Mme le maire de Bourg-lès-Valence lors de son dernier conseil municipal laissent pantois : « Je ne vois toujours pas ce qu’apporte l’agglomération à notre commune. J’aurais aimé gardé au sein de la commune la piscine et la petite enfance. » (Propos rapporté dans D.L du 18 janvier page 11). Que la vice-présidente d’une collectivité territoriale puisse déclarer qu’elle ne voit pas ce qu’apporte l’instance qu’elle contribue à diriger est pour le moins cocasse !

Madame le maire (Marlène Mourier) a visiblement des problèmes de communication avec la vice-présidente de la dite agglomération (Mourier Marlène). En votant les compétences de l’agglo, la vice-présidente a accepté les transferts que le maire semble regretter aujourd’hui. Ignorait-elle alors qu’une des différences entre « communauté de communes » et « communauté l’agglomération » tient à ce que si, dans la première, ce sont les communes qui décident de ce qu’elles confient à la communauté, dans la seconde c’est la communauté qui décide de ce qu’elle prend aux communes ?

La coopération intercommunale peut être la meilleure et la pire des choses. La meilleure si elle est librement consentie, la pire si elle devient contrainte et forcée. Il est sans doute un peu tard pour Mme le maire de Bourg de s’en apercevoir aujourd’hui.

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16 janvier 2016 6 16 /01 /janvier /2016 15:49

L’Union des familles laïques a publié sur son site internet le texte suivant à propos du jugement porté parle rapporteur de l’Observatoire national de la laïcité sur les propos de Mme E. Badinter. Ce texte exprime avec beaucoup de clarté mon propre point de vue. Je le propose donc aux lecteurs de ce blog.

L’observatoire de la laïcité 26/07 été intervenu l’an passé auprès de l’Observatoire National à propos de certaines de ses positions que les membres de notre association ne partageaient pas.

Nicolas Cadène est le rapporteur de l’Observatoire de la laïcité, organisme présidé par Jean-Louis Bianco. Dans un tweet publié le 6 janvier dernier, il reproche à Élisabeth Badinter d’avoir « détruit » « un travail de pédagogie de trois ans sur la laïcité ». À ses yeux, la philosophe a eu le tort de dénoncer dans un entretien donné sur France Inter l’usage insupportable qui est fait de l’accusation d’« islamophobie » pour faire taire tous ceux qui voudraient critiquer de bonne foi une religion.

On peut s’étonner que le rapporteur d’un organisme d’État ait autant de temps à perdre en polémiquant sur les réseaux sociaux. Nicolas Cadène ne manque en tout cas pas d’audace, d’accuser Élisabeth Badinter de détruire un « travail de pédagogie de trois ans sur la laïcité », alors qu’elle en est, depuis trente ans, l’infatigable et courageux promoteur. Sans elle (et les quatre autres signataires, dont deux membres de l’UFAL, de la « Lettre ouverte à Lionel Jospin » publiée en 1989), la loi du 15 mars 2004 réglementant le port des signes religieux à l’école n’aurait sans doute jamais existé. Au fait, que doit la laïcité en France au travail de Nicolas Cadène ?

Mais le vrai problème n’est pas tant l’insigne maladresse de ce tweet que les positions que Nicolas Cadène et Jean-Louis Bianco défendent au sein de l’Observatoire et à l’extérieur. Nicolas Cadène demande « un vrai débat clair ». Or il l’est : rien de plus clair en effet que ce qui sépare Nicolas Cadène et Jean-Louis Bianco des militants laïques en général et d’Élisabeth Badinter en particulier. Jean-Louis Bianco considère que « la France n’a pas de problème avec sa laïcité » ; les militants laïques constatent qu’elle ne cesse d’être remise en cause (contestation, au nom de ses croyances, de certains enseignements ; demande d’horaires séparés pour les femmes et pour les hommes dans les piscines municipales ; refus que son épouse soit soignée par un médecin masculin à l’hôpital public, etc.). L’Observatoire s’accommode du statut concordataire de l’Alsace-Moselle ; les laïques demandent son abrogation. Nicolas Cadène se targue de n’avoir jamais été accusé d’« islamophobie », et pour cause : il a signé la même tribune que le Frère Musulman Nabil Ennasri et a reçu immédiatement après son tweet le soutien du très communautariste et très virulent Collectif Contre l’Islamophobie en France. Lequel considère la loi du 15 mars 2004 comme une loi raciste : Nicolas Cadène contribuerait grandement à « un vrai débat clair » en expliquant si oui on non il partage cette interprétation… Les laïques considèrent quant à eux que la critique des religions n’est pas une maladie ou une déviance, mais un droit fondamental. Mais l’opposition principale porte sur la conception de la laïcité, et de la République elle-même. L’Observatoire réduit la laïcité à la seule coexistence de communautés religieuses (limitées en général aux monothéismes) ; la République laïque, au contraire, s’aveugle volontairement sur les appartenances communautaires ; elle ne connaît que des citoyens.

Cette divergence dans la manière de concevoir la laïcité républicaine n’est pas nouvelle : elle remonte même à la Révolution ; elle a été tranchée par la Constitution. Oui, le moment est venu de la clarification politique. L’UFAL ne souhaite pas participer à une quelconque chasse aux sorcières. Elle demande simplement au Gouvernement de clarifier sa position en précisant s’il se reconnaît dans les positions des deux responsables de l’Observatoire de la laïcité. Autrement dit, de choisir entre l’œcuménisme et la laïcité.

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 11:57

Les dirigeants du géant américain General Electric (GE) viennent de l’annoncer officiellement : ils s’apprêtent à supprimer 765 postes en France. Lors du rachat de branche Energie d’Alstom l'an dernier, le groupe américain avait promis de ne pas supprimer d'emplois, et même d'en créer…

La revente de la branche Energie d'Alstom à GE a rapporté à vingt-et-un dirigeants d’Alstom (dont Jérôme Pécresse, mari de Valérie Pécresse, nouvelle présidente de la région Ile de France) un bonus additionnel de 30 millions d'euros dont 4 millions d'euros pour Patrick Kron, PDG, à l’origine la vente, qui touchera en sus 10 millions d’euros lorsqu’il quittera ses fonctions le 1er février prochain.

La directrice pour la France de General Electric, Clara Gaymard, épouse de l'ancien Ministre de l'économie Hervé Gaymard actuellement président du conseil départemental de Savoie.

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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 11:39
Pour essayer de comprendre

Comprendre le monde d’aujourd’hui est difficile. Quelques lectures nous y aident.

Je vous conseille celle du livre de George Corm : la question religieuse au XXI ème siècle paru en 2006 aux éditions « La Découverte ».

Extraits de la quatrième de couverture : « L’auteur montre que l’irruption du religieux dans le champ politique ne s’explique pas par une résurrection des identités religieuses que les Lumières avaient gommées. Prolongeant les analyses de Hannah Arendt, il décrit la crise de légitimité des vieilles démocraties, minées par les effets de la globalisation économique et financière….. C’est donc moins à un « retour du religieux » que l’on assiste qu’à un recours au religieux au service d’intérêts économiques et politiques fort profanes. Seules la réhabilitation du patrimoine des Lumières et la mise e œuvre des principes républicains à l’échelle internationale permettront de contrer cette spirale dangereuse où nous entraînent les élites néoconservatrices occidentales et les fondamentalismes religieux. »

Georges Corm est Libanais. Fonctionnaire au Ministère du Plan libanais, puis expert en questions monétaires et financières au Commissariat du Gouvernement auprès de la Banque Centrale, il quitte le Liban en proie aux violences pour s'installer à Paris. Il revient au Liban en 1998, lorsqu'il est nommé ministre des finances. Depuis 2001, il est professeur à l'Université de Beyrouth

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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 12:23

Chaque année, au prétexte de fêter la Sainte Geneviève, dans la tradition catholique patronne de la ville de Paris, du diocèse de Nanterre et des gendarmes, le groupement de gendarmerie de la Drôme organise une cérémonie officielle en l’honneur des militaires de cette arme.

A plusieurs reprises dans les années passées, notamment en 2005, année du centenaire de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, j’avais interpellé le préfet car cette cérémonie se déroulait dans une Eglise et incluait une messe catholique. J’observais que, s’il était selon mo, tout à fait légitime d’honorer les forces de gendarmerie, cela devait se faire hors d’une enceinte religieuse comme l’impose le principe de laïcité des services publics.

Il m’avait alors été objecté que la tradition l’emportait sur le principe de laïcité.

Or, je constate que cette année, la cérémonie s’est déroulée le 12 janvier dans les locaux de la préfecture. Je veux croire que ce choix a été dicté par un souci de conformité avec la règle de neutralité du service public en matière religieuse. Je veux d’autant plus le croire que la date de la réunion est déconnectée de la fête chrétienne de la Sainte Geneviève (3 janvier) et de la date traditionnelle à laquelle la gendarmerie fête habituellement sa sainte patronne le 26 novembre.

Encore un petit effort, que soit établi une journée nationale de la gendarmerie, sans référence à quelque sainte que ce soit, et le respect de la laïcité du service public y gagnera.

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12 janvier 2016 2 12 /01 /janvier /2016 14:34

Les initiateurs du nouveau mouvement lancé la semaine dernière à Valence « Action citoyenne » écrivent, dans leur manifeste de lancement : « Les politiques ont échoué à représenter les citoyens, à diriger et à trouver des solutions aux problèmes actuels, trop occupés à satisfaire des intérêts partisans ou des ambitions personnelles. »

Un tel jugement globalisant : les politiques, constitue une critique sans nuance qui, par son excès même perd toute pertinence. Il s’apparente au discours : tous pourris qui contribue à détourner les citoyens de l’action publique. En condamnant en bloc les politiques c’est, au fond, la politique dans sa dimension la plus noble qu’ils discréditent et ils développent l’illusion que c’est hors de la politique que les solutions aux problèmes de notre société pourront être trouvées. Ils donnent à penser qu’un citoyen, tenu pour honorable et inventif aussi longtemps qu’il n’a pas de mandat et n’exerce pas de responsabilités devient, par une sorte de fatalité, un imbécile simplement préoccupé de ses intérêts propres dès lors qu’il entre, par l’élection par exemple, dans « la classe politique. »

Il faut, certes, que les citoyens ne laissent pas aux seuls politiciens professionnels le soin de gérer les affaires et qu’ils s’emparent des problèmes. Mais il faut qu’ils le fassent en assumant le fait que, agissant dans le domaine des affaires communes, ils font de la politique et ils deviennent de fait des politiques.

Contester ceux qui se servent de la politique est une chose.

Condamner ceux qui servent la politique en est une autre

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11 janvier 2016 1 11 /01 /janvier /2016 07:21

Faut-il laisser la peur du Front national piloter désormais la vie politique française ?

Faut-il, pour « barrer la route » au Front, renoncer à toute identité propre pour se replier dans une sorte d’unanimisme et se placer, frileusement, sous l’aile protectrice des grands eux-mêmes rassemblés dans une grande coalition ?

Faut-il reléguer la distinction en la droite et la gauche au rang des erreurs historiques ?

C’est ce à quoi nous invitent clairement de nombreuses voix.

«Je pense que nous devons travailler avec le gouvernement, car le Front national est un adversaire commun et que nous l’avons battu ensemble dans les élections. Il faut le battre ensemble par l’action et donc il y a des actions communes que nous devons engager» déclarait J.P Raffarin sur BFMTV, le 14 décembre 2015.

«Si la situation politique l’exigeait, une coalition large ne doit pas selon moi être exclue par principe en France. … Mais des changements d’attitude entre formations politiques peuvent se produire dès maintenant : pourquoi s’interdire de reconnaître des valeurs communes ou de travailler ensemble sur des projets d’intérêt commun ? On ne peut pas éternellement reproduire les mêmes réflexes politiques, qui sont ceux d’un affrontement en partie artificiel » lui répondait P. Moscovici dans les Échos, du 16 décembre 2015.

A quels renoncements nos « élites » politiques nous préparent-elles ?

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10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 11:50

Le président du conseil général, au prétexte du « sérieux et de la rigueur dans la gestion des finances publiques » n’organisera pas cette année de cérémonies de vœux décentralisés. Il fait circuler cette annonce par messagerie électronique.

Cela ne me fera pas personnellement pleurer.

La rigueur a bon dos.

Cette suppression lui évitera sans doute le risque d’être interpellé et d’avoir à s’expliquer publiquement sur certaines des coupes qu’il opère dans les subventions départementales comme, par exemple, celles en faveur des classes de découverte qui priveront les enfants de l’ouverture sur le monde que ces classes permettaient ou des interprètes dans les centre médico-sociaux, pour ne citer que les dernières en date.

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8 janvier 2016 5 08 /01 /janvier /2016 12:49

Je suis féministe et je me méfie extraordinairement du pouvoir des religieux et de leur vision de la femme. Que l’on impose aux femmes de cacher leurs cheveux parce que des hommes les tiennent responsables d’un désir sexuel qu’ils ne savent pas maîtriser me fait bondir. Il m’est insupportable que la gauche l’accepte, notamment au sein de l’école publique, censée avoir pour objectif de développer la raison et de lutter contre les préjugés ! Le pire de cette gauche communautariste est d’avoir accepté le concept d’“islamophobie” On est passé du cogito ergo sum – « Je pense donc je suis » - au credo – « Je crois, donc j’existe »… C’est une trahison bouleversante pour ma génération, qui avait une autre conception de l’école comme outil d’émancipation, en particulier des filles.
Le pire de cette gauche communautariste est d’avoir accepté le concept d’« islamophobie » – qui a foutu en l’air le principe de laïcité, car s’élever contre des signes religieux devenait un crime – et l’invention de ce terme au sens propre insensé de « racisme anti-musulman ». D’où l’intimidation, qui a fonctionné sur de plus en plus de gens à gauche, se taisant par peur d’être dénoncés parce que la laïcité, devenue synonyme d’islamophobie, a été abandonnée à Marine Le Pen. Cela, je ne le pardonne pas à la gauche.

Ce revirement, empreint de gêne et de malaise, n’est pas franchement revendiqué : durant ces vingt-cinq années, la plupart des élus de gauche ont voté ou ne se sont pas opposés – se réfugiant dans l’abstention – aux lois de laïcité proposées par la droite…

Parce que, globalement, la gauche n’est pas au clair, qu’il n’y a plus de position majoritaire en son sein sur le sujet et qu’elle fait tout pour ne pas en débattre franchement. D’abord par manque de courage. Sur l’interdiction de la burqa, par exemple, il y avait à l’Assemblé nationale des pour et des contre qui ne s’assumaient pas : c’est pour cela qu’à sept exceptions près, ils se sont tous abstenus… Ce manque de courage prend de plus en plus la forme du déni : pour avoir la paix, on pense qu’il suffit de nier les problèmes. … Avec les mères voilées en sortie scolaire, on recommence comme en 1989C’est pourquoi on laisse la laïcité, déjà bien attaquée par Sarkozy, se vider de son contenu originel : « laïcité ouverte », « laïcité positive » : la laïcité aujourd’hui, c’est « chacun fait ce qu’il veut » et, au nom de la religion, « on a tous les droits ». Le comble est de voir des défenseurs de la laïcité plaidant pour que les religions soient plus discrètes se faire traiter d’« ayatollahs de la laïcité » ou de « laïcards », le terme de Maurras… Voilà pourquoi pour les mères voilées en sortie scolaire, on recommence comme en 1989 : la gène, la confusion et la défausse sur les juges au nom du « cas par cas » !

Vous n’êtes guère optimiste sur l’avenir…
Je suis moins optimiste à court terme qu’à moyen terme. Je pense que l’on va redécouvrir que l’on ne peut pas se passer du concept de laïcité, nécessité absolue pour la paix sociale entre personnes d’origines différentes. Les religions peuvent devenir des facteurs de guerre épouvantables, on en a d’ailleurs la preuve tous les jours dans le monde. Et il y a une telle exaspération qui monte à l’égard des exigences des uns et des autres, de la constitution de séparatismes culturels revendiqués – par exemple pour éviter de côtoyer « l’impureté » – que l’observation rigoureuse des règles laïques va redevenir un impératif pour le bien commun, pour vivre en paix les uns avec les autres.

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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 15:49

Communiqué de Jean-Luc Laurent, président du MRC et député du Val-de-Marne, jeudi 7 janvier 2016.

Devant le Parlement réuni à Versailles, le Président de la République a annoncé l’introduction dans la Constitution d’une peine de déchéance de la nationalité pour les Français condamnés pour terrorisme, nés Français mais bénéficiant d’une seconde nationalité. Un mois de débats alimentés par d’éminents juristes et des chercheurs engagés comme Patrick Weil ont établi la nocivité de cette mesure et laissé espérer que le Président de la République se raviserait. Il n’en a rien été et le projet de loi constitutionnelle dit de Défense de la République comporte cette disposition. Je ne la voterai pas.

L'extension de la déchéance de nationalité est une mesure symbolique dans les deux sens du terme: dérisoire, elle ne protégera en rien les Français lourdement frappés en 2015 mais elle viendra semer le trouble dans les principes qui fondent notre conception républicaine de la nationalité. Les auteurs et les complices d’actes de terrorisme doivent être traqués et punis mais la punition doit être la même qu’on soit binational ou « mono-national », Français de droit ou Français par acquisition.

La déchéance de nationalité est présente de longue date dans notre droit et était adaptée aux guerres des siècles derniers. Face au djihadisme elle est inadaptée. Qu’attend-on de l’expulsion vers un pays de la Méditerranée, voisin et ami, d’un djihadiste qui a vécu toute sa vie en France ? La solidarité oblige les pays de la Méditerranée à faire face ensemble au djihadisme, à coopérer sans se repasser la patate chaude. On ne refondera pas le pacte républicain avec une mesure fantôme qui verrait notre pays renvoyer ses problèmes vers d’autres. La « Protection de la Nation», objectif affiché dans le titre du projet de loi, tient plus de la lutte anti-terrorisme et d’une action diplomatique et militaire résolue que de mesures de réaction après coup.

Au vu du débat à gauche, la « déchéance pour tous », peine qui frapperait de la même manière nationaux et binationaux, apparait à certains comme une solution acceptable du point de vue de principes républicains. Mais à y regarder de près, cette « déchéance pour tous » ne serait qu’une fuite en avant, ouvrant la porte à la fabrique d’apatrides, en violation du droit international. Cette surenchère n’est pas digne d’une grande puissance démocratique comme la France. Face à l’organisation Daech, la France doit lutter sans renier les principes essentiels. Plus qu’aucune autre nation, la France doit agir de manière rationnelle et universelle.

Des sondages montrent que l’opinion publique soutient largement la proposition d’extension de la déchéance de nationalité. Il faut prendre au sérieux cette colère qui suit les expressions de patriotisme visibles après les attentats du 13 novembre. Les Français sont en colère et exigent que la France rende les coups. Nous proposons d’y répondre par une mesure d’expulsion de la communauté nationale qui ne créée pas de difficultés nouvelles: la rénovation de la peine d’indignité nationale qui prive définitivement de droits civiques, civils et sociaux les auteurs et les complices d’actes de terrorisme.

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