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  • : Le blog de bouchet
  • : G. Bouchet la vie muncipale de Valence. Des réflexions sur la vie politique locale, départementale, nationale.
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1 mars 2021 1 01 /03 /mars /2021 12:02
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6 janvier 2020 1 06 /01 /janvier /2020 15:31

Le 17 décembre, le préfet du Rhône a organisé des « Assises territoriales de l’Islam de France.»

Ces Assises avaient pour objectif «  d’avancer sur les multiples enjeux auxquels l’Islam est confronté dans le département : Mieux faire connaître l’islam dans la société civile, notamment via les médias ; mieux lutter contre la radicalisation, travailler sur la formation des imams. » Un des ateliers de travail avait pour objet : « la valorisation des interactions entre l’Islam et la société civile.»

Dans un courrier adressé à la présidence de l’Université Lyon II, le préfet souhaitait que « des professeurs et des étudiants qui seraient intéressés puissent prendre part à tout ou parties de ces échanges.»

Il est clair que cette initiative n’a pu être prise sans l’aval du ministère de l’intérieur et qu’elle ressemble à une opération qui vise à préparer une forme de concordat entre l’Islam et l’Etat. Une circulaire de Juin 2019 demandait en effet aux préfets d’accompagner l’émergence de structures départementales des acteurs du culte musulman.

Une telle intervention de l’Etat en faveur de » l’ouverture de l’Islam à la société et de la société à l’islam », pour reprendre une expression de la charte d’accompagnement des institutions représentatives du culte musulman du Rhône signée le 20 avril 2016 entre le préfet et le représentant du CRCM, constitue une rupture avec le principe : « La République ne reconnaît aucun culte » qui est à la base de la laïcité républicaine.

Qu'en est-il dans la Drôme de la mise en oeuvre de la circulaire du ministre ?

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14 novembre 2019 4 14 /11 /novembre /2019 08:18
Déclaration de Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de l'Intérieur
Je suis surpris que le Conseil français du culte musulman dans Le Figaro du 29 octobre 2019, que le port du voile est une prescription religieuse. Les représentants des principales sensibilités musulmanes de France, et en particulier à l’époque Dalil Boubakeur, ont signé le 29 janvier 2000 un document intitulé « Principes et fondements juridiques régissant les rapports entre les Pouvoirs publics et le culte musulman en France ». Ce document ne rappelle rien de tel. D’ailleurs, le cheikh Mohammad Sayed Tantaoui, grand imam de la mosquée d’al-Azhar, la plus haute autorité spirituelle de l’Islam sunnite, m’avait déclaré en avril 1998, à l’occasion d’un voyage en Egypte, que « les musulmanes vivant en France doivent se soumettre aux règlements interdisant le voile dans les lycées », selon des propos rapportés par la presse à l’époque. Le grand imam ajoutait que « l'Etat français était en droit de prohiber ce qui lui paraît ‘contraire à ses traditions’. ‘Les musulmans, qui ont le devoir de se conformer aux lois du pays où ils vivent, ont le choix de s'y plier’, avait-il ajouté. « Les fidèles sont invités à distinguer les interdits portant sur les ‘fondements de la religion’ de ceux qui ne portent que sur des ‘aspects secondaires’. La question du foulard entre, expliquait le grand imam, dans la seconde catégorie : ‘Le plus important pour notre religion est qu'une musulmane porte une tenue décente’. »

Le CFCM réclame, à juste titre, le droit à l’indifférence pour les musulmans. Il ne devrait pas chercher, en toute logique, à donner à une signalétique vestimentaire qui marque la différence une force qu’elle n’a pas.
 
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11 avril 2019 4 11 /04 /avril /2019 11:14

Communiqué du CNAL

Les postes au concours de professeur des écoles ont été publiés au Journal Officiel. Pour la deuxième année, les postes au concours du public sont en chute.

En 2019, il y aura 1065 postes de moins qu’en 2018 (-9%). Dans le même temps, l’enseignement privé bénéficiera d’une hausse de 310 postes (+38%). Cette distorsion déroge à la règle des 80/20 et attribue un nouveau privilège aux établissements privés. Pour le CNAL, il est surprenant que la baisse des besoins en recrutement ne touche que l’enseignement public. A moins que cette disposition ne soit, une anticipation des besoins des écoles maternelles privées, conséquence de l’abaissement de l’instruction obligatoire à trois ans. Cela se traduirait par l’obligation de financement du forfait communal par les municipalités, mais aussi par un développement de classes et d’école maternelles privées.

Dans tous les cas de figure, les places offertes aux concours sont des signaux donnés aux étudiants, à leurs familles et au-delà. Le CNAL dénonce la séparation de la jeunesse de notre pays, dans deux filières scolaires, selon des critères essentiellement sociaux. Elle n’est pas combattue mais au contraire consolidée par cette répartition des postes au concours de professeur des écoles.

Cette séparation de la jeunesse, qui est dans de nombreux territoires une véritable ségrégation, est insupportable en République : elle tourne le dos à la recherche de cohésion nationale et à la laïcité. Face aux fractures qui divisent la société française, il est grand temps de réunir sa jeunesse dans un lieu où elle pourra faire l’expérience de la différence dans la fraternité, et cesser d’investir de l’argent public dans d’autres voies que celle de l’école publique.

Paris, le 10 avril 2019.

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21 mars 2019 4 21 /03 /mars /2019 10:46

Emmanuel Macron a déclaré ce lundi 18 mars qu'il ne toucherait pas au texte fondateur de la laïcité en France. "Ma vision est claire : c’est 1905 et rien que 1905", a déclaré le président de la République face à une soixantaine d'intellectuels réunis pour une soirée "grand débat" à l'Elysée, diffusée sur France Culture. "Je ne souhaite pas qu’on change la loi de 1905 et ce qu’elle représente et ce qu’elle permet de préserver", a-t-il insisté.

Que les laïques ne crient pas victoire !

On peut attaquer la loi de 1905 sans toucher à la lettre du texte. La loi Debré est le modèle de ce type de mise en cause. L’ordonnance du 21 avril 2006 autorisant la construction d’édifices de culte sur des terrains publics pas baux emphytéotiques administratifs, pour un loyer de 1 € par an, pendant 18 à 99 ans : avantage financier direct à un culte contraire à l’art. 2 de la loi de 1905, en est un autre.

D’autre part, on sait que l’interprétation que Macron fait de la loi de 1905 reste extrêmement problématique. Son discours aux Bernardins en est la preuve la plus évidente.

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5 février 2019 2 05 /02 /février /2019 11:42

Le Dauphiné Libéré du 4 février (page 9, édition du Grand Valence) fait état, photos à l’appui, d’une rencontre qui a eu lieu dans un lycée valentinois entre les représentants de trois religions : un diacre, un pasteur et un iman et des élèves.

Selon le journal, au cours de cette rencontre, les religieux auraient tenu ce propos  : « Tous ont rendu à César ce qui lui appartenait en distinguant le fait religieux, la foi et la politique qui est en fait la véritable cause de conflit dans le monde.»

La connaissance des faits religieux, des religions et de leur place dans l’histoire  est inscrite dans le socle commun des connaissances, des compétences et de la culture que doivent acquérir les élèves de l’enseignement public. Cet enseignement « décrit et analyse les faits religieux comme éléments de compréhension de notre patrimoine culturel et du monde contemporain, à travers les disciplines comme l'histoire, les lettres, l'histoire des arts, l'éducation musicale, les arts plastiques ou la philosophie. » (site eduscol). Il doit donc être pensé comme un enseignement laïque. Il relève de la compétence des enseignants et ne peut en aucun cas être assuré par les représentants des religions : prêtre, iman, rabbin ou un pasteur, même si cela devait être fait dans le cadre d’interventions œcuméniques d’apparence.  

A cet égard, l’initiative rapportée par la presse contrevient manifestement au principe de laïcité qui doit prévaloir dans l’enseignement public. Elle ne peut en aucun se prévaloir de s’inscrire dans le programme officiel des classes de terminale qui prévoit le thème suivant  : Pluralisme des croyances et laïcité. Il est en effet peu probable que la laïcité ait eu la moindre place dans cette séance « d’information ».

 

S’il est évidemment nécessaire que les élèves de l’enseignement public soient informés de ce que sont les religions et de leur rôle dans l’histoire, il est tout à fait intolérable que cela soit fait dans les conditions rapportées par la presse et que ce soit l’occasion d’exonérer les religions de toute responsabilité dans les conflits qu’a connu et que connait le monde. Les lycéens, futurs citoyens, ont droit à une autre éducation.

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25 octobre 2018 4 25 /10 /octobre /2018 19:08

Repris du site Marianne2

Yadh Ben Achour, un juriste tunisien membre du Comité de l'ONU qui condamne la France sur la question dui voile, a fait publier dans le rapport une opinion dissidente très tranchée en faveur de l'Etat français. Ce grand spécialiste des théories politiques islamiques y démonte méthodiquement l'avis de l'institution à laquelle il appartient. 

Ben Achour se livre à une défense convaincue de "l'ordre républicain, laïque et démocratique" en vigueur en France, dont "l'égalité des hommes et des femmes fait partie des principes les plus fondamentaux", comme dans… le Pacte de 1976, aux articles 3 et 26. "Les défenseurs du niqab enferment la femme dans son statut biologique primaire de femelle, objet sexuel, chair sans esprit ni raison, responsable potentiel du désordre cosmique et du désordre moral, et qui doit donc se rendre invisible au regard masculin et être pour cela quasiment interdite de l'espace public", explique le juriste tunisien, qui juge qu'un "Etat démocratique ne peut permettre une telle stigmatisation, à l'égard de toutes les autres femmes."

Enfin, le "dissident" du Comité met le doigt de façon particulièrement habile sur une contradiction de ses collègues : pourquoi les juristes reconnaissent-ils le port du voile intégral comme "l'accomplissement d'un rite et de la pratique d'une religion", alors que "le port du niqab ou de la burqa est une coutume suivie dans certains pays dits 'musulmans' qui, par l'effet de l'islamisme politique et des tendances rigoristes, a été artificiellement raccrochée à certains versets du Coran (...)". En effet, affirme Ben Achour, "les savants les plus autorisés de l'islam ne reconnaissent pas la dissimulation du visage comme une obligation religieuse". Ainsi, même si le port du niqab peut être considéré comme une expression de la liberté de religion, le spécialiste rappelle que "toutes les interprétations ne se valent pas au regard d'une société démocratique ayant pour fondement de son système juridique les droits de l'Homme (...) et ayant érigé le principe de laïcité en principe constitutionnel (...)". Un rappel de la spécificité française salutaire face à une armée de juristes semble-t-il acquis au relativisme culturel. Situation improbable : lorsque l'on proclame, au Comité des droits de l'Homme de l'ONU, que "la dissimulation du visage constitue une rupture du contrat social, du minimum de civilité, de fraternité et du vivre ensemble", on est un dissident.

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8 septembre 2018 6 08 /09 /septembre /2018 10:02

Le 3 septembre, pour la première fois, un président de la République en exercice a assisté dans une synagogue aux vœux à la communauté juive pour la nouvelle année.

Pour s’en justifier, l'Elysée précise que, l'an dernier, Emmanuel Macron s'était rendu à la célébration des 500 ans du protestantisme et avait participé au dîner de rupture du jeûne du ramadan, organisé par le Conseil français du culte musulman. On pourrait ajouter qu’il s’est rendu à Rome pour recevoir le titre de chanoine de la basilique du Latran.

Le Président sait-il que la République laïque ne reconnait aucun culte et que AUCUN n’a jamais été synonyme de TOUS ?

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1 juin 2018 5 01 /06 /juin /2018 12:23

Le ministère de l'Education nationale vient de remettre aux enseignants  un document de 83 pages, traitant des problèmes de mise en œuvre de  laïcité sur le terrain.

Sous réserve d’une lecture plus attentive ( le diable se cache parfois dans les détails) la première impression  est  que le ministère aborde les problèmes sans langue de bois et de façon frontale.

"La laïcité interdit à quiconque de se prévaloir de ses croyances religieuses pour s'affranchir des règles communes régissant les relations entre collectivités publiques et particuliers. La loi démocratique prime sur les lois religieuses", affirme le texte et  le "non-respect" des "lois, comme les décrets et les circulaires ministérielles (...) expose l'élève à des sanctions".

Par ailleurs, le refus d'être placé sous l'autorité hiérarchique d'une personne de l'autre sexe constitue un refus d'obéissance caractérisée."

Plus précis encore : "l'absentéisme sélectif pour des raisons religieuses, ne saurait être accepté". " Les certificats médicaux - qui pourraient apparaître de complaisance - peuvent être soumis au contrôle du médecin scolaire académique". "La présentation d'un certificat médical attestant l'inaptitude physique d'un élève n'entraîne pas nécessairement une autorisation d'absence aux cours d'EPS. Si les renseignements fournis par le médecin se révèlent insuffisants pour définir les adaptations nécessaires, l’enseignant peut demander des précisions nécessaires au médecin scolaire."

Net et clair ! On apprécierait que le Président soit aussi précis sur le sujet que son ministre de l’éducation.

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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 07:01

"Il est grand temps de ne plus se laisser abuser par de faux discours progressistes cousus de fil blanc. Qu’il est grand temps d’arrêter d’être aussi aveugles, complaisants ou lâches face à tout ce qui produit de la radicalité aujourd’hui au quotidien dans notre société. D’arrêter aussi, à toutes les échelles, les politiques de complicité avec l’islam politique – que ce soit sur le plan international avec l’Arabie saoudite, le Qatar ou le Maroc, ou bien sur le plan local en laissant proliférer le salafisme « ordinaire » pour des calculs clientélistes et électoraux. D’arrêter aussi de reculer sur la laïcité, pour rester ferme partout sur l’exigence de son respect, toujours expliqué et porté comme outil au service du vivre ensemble et non pas comme une arme antireligieuse.

Et puis, tiens, tant qu’on y est, rêvons un peu : à la place de ces grandes tapes dans le dos sur le mode « bravo pour votre courage, c’est remarquable ce que vous faites », j’aimerais que nos idées, nos livres, nos recherches, nos propositions pour une mutation de l’islam hors de ses immobilismes et régressions trouvent les espaces universitaires, médiatiques et autres nécessaires pour se faire entendre. »

Abdennour Bidar
Philosophe spécialiste de l’islam et des évolutions de la vie spirituelle dans le monde contemporain

 

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