Le préfet a donc signé l’arrêté portant création au 1 janvier 2014 de l’agglomération Valence-Romans regroupant 51 communes.
Au-delà de la décision elle-même qui pose les problèmes que l’on sait et sur laquelle nous reviendrons, c’est le mode de prise de décision qui interpelle.
Le préfet prend appui sur une loi qui l’autorise, alors que les conditions de la double majorité des populations et des communes nécessaire pour valider cette décision ne sont pas réunies, à passer outre cette absence de majorité et à décider de cette création, contre l’avis majoritaire des communes.
Une telle démarche, validée par l’assemblée nationale, est un déni de démocratie.
Quand le peuple vote mal, à propos du projet de constitution européenne par exemple, on détourne sa volonté en prenant une autre voie pour valider ce qu’il refuse. Dans le cas de l’agglo, par deux fois, les communes ont majoritairement dit non au projet. Qu’à cela ne tienne, on décide malgré tout de le mettre en place. Les règles posées ne sont pas respectées, la recherche du consensus n’est pas un objectif, le vote des commune est tenu pour nul.
La prochaine étape du détricotage de la démocratie sera-t-elle la suppression pure et simple du vote ? Ce serait plus clair. Il y a ceux qui savent ce qui est bon pour le peuple et il y a les autres dont les avis ne comptent pas. Ne prenons plus la peine de demander à ces « autres » ce qu’ils pensent et ce qu’ils veulent. C’est du temps perdu et en tout état de cause ils pensent mal.
Comment s’appelle un tel régime ?