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  • : Le blog de bouchet
  • : G. Bouchet la vie muncipale de Valence. Des réflexions sur la vie politique locale, départementale, nationale.
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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 08:00

Après avoir sus­cité l’espoir dans une décla­ra­tion prô­nant la consti­tu­tion­na­li­sa­tion des deux pre­miers articles de la loi du 9 décembre 1905 por­tant sépa­ra­tion des églises et de l’Etat, le can­di­dat Hol­lande revient gra­ve­ment en arrière avec la pro­po­si­tion 46 de son programme qui abou­tit à consti­tu­tion­na­li­ser le sys­tème déro­ga­toire anti-laïque d’Alsace-Moselle. Il a tenu à pré­ci­ser : « Bien loin de por­ter atteinte aux règles qui régissent, de façon par­ti­cu­lière, les rela­tions entre l’Etat et les cultes concor­da­taires en Alsace-Moselle, elles seront au contraire confor­tées dans leur spé­ci­fi­cité, en se voyant recon­nues au niveau constitutionnel. »

 

Rappelons que le régime en question :

  • est dis­cri­mi­na­toire puisque non seule­ment il exclut de la « recon­nais­sance » et du « sala­riat » tout autre culte que les quatre « recon­nus » mais sur­tout il ignore les athées et agnostiques ;
  • déroge au « libre exer­cice des cultes », puisque ces cultes recon­nus, non seule­ment jouissent de pri­vi­lèges, mais res­tent contrô­lés par l’Etat et l’administration ;
  • viole la liberté de conscience, en ins­tau­rant une inéga­lité entre croyants « recon­nus » et non-croyants (ou croyants « non recon­nus ») et, sur le ter­ri­toire natio­nal, oblige l’ensemble des contri­buables à finan­cer des cultes qu’ils n’exercent pas.

Par ailleurs, la plu­part des col­lec­ti­vi­tés d’Outre-Mer connaissent d’autres types de déro­ga­tions à la loi de 1905.

Au nom de l’universalité des prin­cipes répu­bli­cains, refu­sant que le com­mu­nau­ta­risme entre ainsi dans la Consti­tu­tion fran­çaise, les sous­si­gnés déclarent solennellement :

  • leur inten­tion de mani­fes­ter en toutes cir­cons­tances et en tous lieux leur irré­duc­tible oppo­si­tion au main­tien des déro­ga­tions com­mu­nau­ta­ristes tran­si­toires appli­quées en Alsace-Moselle, contraires à l’évolution his­to­rique de la Nation ;
  • leur inten­tion de lut­ter pour l’inscription dans la Consti­tu­tion des prin­cipes édic­tés dans le titre pre­mier de la loi de 1905 : liberté de conscience, dont découle le libre exer­cice des cultes ; prin­cipe de sépa­ra­tion inter­di­sant la recon­nais­sance et le sub­ven­tion­ne­ment publics des cultes ;
  • leur inten­tion de veiller à ce que soient prises toutes mesures légis­la­tives néces­saires à l’application de la laï­cité sur tous les ter­ri­toires de la Répu­blique ; en par­ti­cu­lier, en Alsace-Moselle, dans tous les domaines du droit local tran­si­toire conte­nant des dis­po­si­tions anti-laïques : édu­ca­tion (appo­si­tion des cru­ci­fix et ensei­gne­ment reli­gieux à l’école publique), articles concer­nés du code civil ou du code pénal local (délit de blasphème).

Les sous­si­gnés demandent aux can­di­dats aux pro­chaines élec­tions pré­si­den­tielles et légis­la­tives qu’ils s’engagent pré­ci­sé­ment et clai­re­ment sur les mesures qu’ils entendent prendre pour une appli­ca­tion pleine et entière du prin­cipe de laï­cité, en Alsace-Moselle comme dans les autres ter­ri­toires de la Répu­blique qui y dérogent encore.

La pétition peut être signée sur le site  http://www.laicité-sans-exceptions.fr

 

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 00:13

Le clergé d'Alsace Moselle vit sous le régime du concordat de 1801 qui reconnait les trois religions (catholique, protestante et israélite) comme relevant du service public.

Le salaire des différents échelons de clercs est racapitulé ci dessous.

 

CULTE CATHOLIQUE                                                                              

EVÊQUE                                                  4 423,51

EVÊQUE COADJUTEUR                          3 055,80

EVÊQUE AUXILIAIRE                              2 740,96

VICAIRE GÉNÉRAL                                 2 685,40

CHANOINE                                             2 685,40  

CURÉ                                                      2 592,80

DESSERVANT                                         2 546,50

VICAIRE                                                  1 977,01

AUMÔNIER                                            2 592,80                                                              

CULTE PROTESTANT                                                                           Agrégé 11ème échelon 3 206,33  €                   

PRÉSID. DU DIRECTOIRE*                     2 884,49                             Certifié 11è échelon        2 569;91  €  

PRÉSID. CONS.SYNODAL**                   2 884,49

PASTEUR                                                 2 592,80

PASTEUR AUXILIAIRE                            1 977,01

VICAIRE                                                  1 564,94

AUMÔNIER                                            2 592,80

SECRÉT. DIRECTOIRE*                          2 379,82

SECR . CONS. SYNODAL**                     2 379,82

(*) Église luthérienne (**) Église calviniste

CULTE ISRAÉLITE

GRAND RABBIN                                           2 731,70

RABBIN                                                         2 592,80

SECRÉT. CONSISTOIRE                                2 379,82

AUMÔNIER                                                   2 592 ,80

 

                                                                                                

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 08:00

Par Henri Pena Ruiz, philosophe, écrivain, ancien membre de la Commission Stasi,

Je m'étais réjoui d'entendre François Hollande afficher sa volonté de conforter la laïcité. Je suis aujourd'hui consterné de la tournure prise par une telle promesse. Pour la laïcité cela vire au cauchemar. D'une part seul le premier article de la loi de 1905 est mentionné littéralement dans le projet de constitutionnalisation. D'autre part le concordat encore en vigueur en Alsace-Moselle, liste de privilèges publics de trois religions octroyés par Napoléon en 1801 et en 1807, est promu au rang constitutionnel.

Bref, l'égalité prévue par l'article deux est censurée, et les privilèges concordataires sont renforcés dans la hiérarchie des normes ! Si les choses demeurent en l'état non seulement le programme du Parti socialiste (PS) ne renforce pas la laïcité mais il l'affaiblit… Pendant cinq années de pouvoir sarkozien, la laïcité a reçu des coups très durs. Maintenant, alors que l'espoir renaissait de la promouvoir, voici venir un nouveau coup, inattendu, politiquement paradoxal ! Ce serait une étrange façon de faire de la politique que de rassurer les partisans du maintien de privilèges en désespérant les partisans de l'égalité républicaine, croyants et athées réunis. Dialoguons malgré tout sans polémique sur les deux points en jeu.

Le premier point concerne les deux articles indissociables du titre premier de la loi de 1905. C'est une faute de ne pas mettre sur le même plan l'article deux et l'article premier. Pourtant, les énoncés sont simples, nets, purs comme du cristal. Jaurès s'en est expliqué. Lisons. Le premier article dit haut et fort "Liberté !": "La République assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes." Le second article dit haut et fort "Egalité !" :  "La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte." L'Etat porteur du bien public – res publica – n'a pas à privilégier les croyants, pas plus d'ailleurs que les athées. Ni statut de droit public, ni financements d'aucune sorte, pour une croyance qui n'engage qu'une partie des citoyens. La santé, l'instruction, la culture, elles, sont le bien de tous, et méritent tous les égards. Pour Jaurès, la chose était claire : supprimer le budget des cultes, ce n'est nullement nuire aux croyants, car le transfert de l'argent public à ce qui est universel, commun à tous, profite autant aux croyants qu'aux athées. Bref, il faut absolument constitutionnaliser littéralement les deux articles de la loi de 1905, réunis sous le titre "Principes". Il serait étrange qu'un parti dit socialiste laisse tomber l'égalité de celui qui croit au ciel et de celui qui n'y croit pas…

Le deuxième point concerne le droit local d'Alsace Moselle. Ce droit local comporte deux composantes complètement distinctes et de généalogies à la fois historiques et nationales sans aucun rapport. D'un côté le concordat napoléonien de 1801-1807, loi française ; de l'autre le droit social promu par Bismarck pour endiguer la radicalisation révolutionnaire, loi allemande. Les religieux crispés sur leurs privilèges concordataires prétendent qu'ils sont inséparables des droits sociaux. Ils mentent, et trompent le peuple. On peut supprimer le concordat sans toucher aux droits sociaux spécifiques aux habitants de l'Alsace Moselle. S'il faut rassurer les électeurs, c'est ainsi qu'on peut le faire dans le respect des principes indissociables de liberté et d'égalité. Je comprends mal l'argument du "respect d'une histoire particulière". Nulle tradition n'est a priori respectable. La notion machiste de chef de famille, l'infériorisation des femmes, des homosexuels, des francs-maçons, des humanistes athées, ont longtemps fait partie des traditions occidentales. Fallait-il les respecter ?

François Hollande, il est encore temps de rétablir les choses. On peut comprendre que certains religieux cherchent à préserver leurs privilèges, et vous le fassent savoir. Encore qu'ils montrent ainsi qu'ils pensent davantage à la terre qu'au ciel. On ne peut comprendre que vous renforciez juridiquement ces privilèges, en les constitutionalisant. Vous ne pouvez raturer ainsi l'égalité républicaine des athées des croyants et des agnostiques. Surtout vous qui êtes du même parti que Jean Jaurès. Est-il légitime que des athées soient tenus de subventionner, par l'impôt, un culte religieux ? L'argent public ne doit pas servir l'intérêt particulier mais l'intérêt général. Au moment où vous militez pour une gestion rigoureuse de la dépense publique, on peut s'étonner de votre position. Que ferez-vous demain si des libres penseurs ou des francs maçons vous demandent de l'argent pour leurs lieux de réunion ? Allez vous consacrer une approche discriminatoire qui donne aux croyants un statut de droit public alors que les athées sont confinés dans la sphère privée ? De grâce laissez à Nicolas Sarkozy le soin de considérer que la religion est un service public, le supplément d'âme d'un monde sans âme. Et laissez les croyants pratiquer leur religion de façon désintéressée, sans assistance de la puissance publique. Ce souci d'avantages temporels n'a rien à voir avec la spiritualité religieuse, comme vient de l'affirmer l'Observatoire chrétien de la laïcité.

François Hollande, mettez vos pas dans ceux de Jaurès plutôt que dans ceux des fossoyeurs de la laïcité. Ici comme ailleurs, c'est d'une gauche laïque et sociale décomplexée qu'a besoin le pays. Je suis sûr que les électeurs sont parfaitement en mesure de comprendre et d'accepter ce langage, qui est celui du vrai et du juste.

Henri Pena Ruiz est l'auteur de Qu'est-ce que la solidarité ? Le cœur qui pense (Editions Abeille et Castor, 2011).


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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 08:00

François Hollande a déclaré au Bourget qu’il ferait inscrire la loi de 1905 portant séparation des Eglises et de l’Etat dans la constitution française.

La proposition – extrêmement sympathique au demeurant - ne laisse pas d’être étonnante.

Le principe de laïcité fait déjà clairement partie de l’identité nationale comme l’indique l’article 1er de la constitution : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.» Plus qu’à la réinscription dans le texte fondamental d’un principe déjà acquis, c’est un rappel clair de ce que signifie concrètement la loi de 1905 – en revenant, par exemple, sur l’explication qu’en donnait Jean Jaurès - que l’on attendrait d’un candidat à la Présidence de la République. C’est un engagement à exiger désormais que les fonctionnaires, les représentants de l’Etat, ainsi que toutes les autorités civiles et militaires appliquent ce principe sans compromission ni « accommodement raisonnable » que l’on souhaiterait entendre formuler en ces temps de campagne.

 

La pratique quotidienne montre en effet que l’ignorance du sens que les républicains laïques  donnaient à cette loi qu’ils ont fait triompher il y a un siècle après une rude bataille d’idées est encore assez large et qu’il serait souhaitable  que l’on passe, enfin, du mot à la chose.

 

Cela dit, les propos de l’actuel chef de l’Etat lors de ses vœux aux autorités religieuses  le 25 janvier 2012 condamnant une proposition qui, selon lui, « menace un consensus vieux de près d'un siècle» et l’accord sans réserve que les représentants des principaux cultes ont apporté à cette condamnation,  montrent bien qu’il y a, dans le rappel de la constitutionnalité de la loi de 1905, une nécessité absolue et que le combat laïque est d’une urgente actualité. Comment oser dire que le rappel d’une loi de la République pourrait être un acte menaçant pour le pacte social ?

 

 

P.S  Est-ce une pratique bien conforme à la loi de 1905 que le chef d’un Etat qui ne reconnaît aucun culte présente officiellement ses vœux aux chefs des Eglises en une rencontre spécifique ?

 

 

J’en doute.

 

 

 

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 08:00

Gérard BOUCHET

Adjoint au maire

 

                                                                                      A

 

                                                             Madame la correspondante « Laïcité »

                                                             Préfecture de la Drôme

 

                                                                                 

 

Madame la sous-préfète,

 

 

Vous avez bien voulu répondre à mon courrier du 4 décembre concernant la mise en œuvre du principe de laïcité dans notre département. Je vous en remercie.

 

La réponse que vous m’adressez appelle de ma part quelques observations complémentaires que je vous livre sans aucun esprit de polémique mais avec le souci de participer, à mon niveau de responsabilité, au respect scrupuleux des lois de la République.

 

Que la Sainte Barbe et de la Sainte Geneviève soient devenues, au fil du temps,  l’occasion de rendre hommage aux corps des sapeurs-pompiers et des gendarmes peut être tenu pour un fait de tradition dans un pays de culture chrétienne dominante. Même s’il y a lieu de s’interroger sur la pertinence de maintenir de telles dates pour rendre ces légitimes hommages, alors même que le corps social devient de plus en plus pluriel en matière de références culturelles et religieuses, ce n’est pas cette tradition en elle-même qui me parait poser le problème le plus fondamental.

 

Ce qui me semble radicalement contradictoire avec le principe de laïcité, c’est que ces hommages ne soient pas rendus dans les espaces civils que sont les casernes, mais dans des lieux de culte et qu’ils soient, de ce fait, placés sous la responsabilité non d’une autorité civile mais d’une autorité religieuse, comme ce fut le cas le 1er décembre à Valence. Dans ce cas, le caractère d’hommage public de la cérémonie s’efface évidemment devant son caractère religieux imposé par le cadre choisi pour son déroulement. C’est de ce caractère religieux qu’a rendu compte la presse locale. Il est par ailleurs difficile de prétendre que le représentant de l’Etat en uniforme n’effectue alors aucun geste lié au culte dans la mesure ou, par exemple, selon les indications de l’officiant,  il se lève ou s’assoit en fonction des différentes phases  du rite auquel il participe.

 

Par ailleurs, en écrivant que, sur le plan juridique, l’article 2 de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat n’est pas susceptible  de fonder une proscription pour les représentants de l’Etat d’assister à un office religieux, vous considérez la question comme étant réglée, sans en apporter la preuve.

 

Le verbe « reconnaître » dans la  phrase : La République ne reconnaît aucun culte a, de mon point de vue, une signification très précise. Si l’Etat doit bien évidemment connaître les cultes qui s’exercent sur le territoire qu’il administre, il doit s’abstenir de tout acte qui pourrait signifier qu’il accorde à ces cultes un quelconque statut public. Or, la présence du préfet en uniforme dans un lieu de culte et sa participation, de fait, à un rite religieux me paraît aller bien au-delà de la connaissance pour créer les conditions d’une reconnaissance contraire aux termes et à l’esprit de la loi.

 

J’ajoute enfin,  pour la clarté de mon propos,  que la thèse de doctorat en philosophie que j’ai soutenue en 1994 sur la question laïque (Université Pierre Mendes-France de Grenoble – mention très bien avec félicitations du jury) ne m’a pas laissé totalement ignorant des problématiques liées au principe constitutionnel de laïcité et à son application.

 

Je vous prie d’agréer, Madame la sous-préfète, l’assurance de mes très respectueuses salutations.

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 08:00

Le 4 décembre, je me suis adressé à la préfecture pour poser un certain nombre de questions sur les conditions de mise en oeuvre des principes laïques dans le département de la Drôme. 5voir note 11.256 du 5. 12.11). Il s'agissait de la présence du préfet en uniforme officiel à la messe célébrée à Valence à l'occasion de la Sainte Geneviève, patrone de la gendarmerie. J'ai reçu une réponse dont voici l'essentiel :

 

Je me dois de vos répondre que vous méconnaissez les règles mettant en oeuvre le principe de laïcité et organisant à ce titre l'exercice des fonctions du préfet.

 

Je rappelle à votre attention que nombre de cérémonies républicaines trouvent leurs origines dans des traditions à caractère historique ou religieux et se sont, au fil du temps, transformé en cérémonies publiques d'hommage à une situation ou une corporation. Il en est ainsi de la sainte Barbe pour les sapeurs-pompiers et de la Sainte-Genevive pour les gendarmes. C'est dans ce cadre que doit être examiné le cas de cette dernière cérémonie que vous relevez.

 

Ainsi vous ne pouvez ignorer que la sainte genviève, instaurée en tant que cérémonie publique en 1962, a pour principal obkjte de célébrer les valeurs et les princiipes d'engagement, de responsabilité et de service public, qui président aux actions de la gendarmerie nationale sur l'ensemble du territoire français et qui so,nt compatibles avec les principes de laïcité et de séparation des Eglises et de l'Etat dont vous vous faites, à mes côtés, le défenseur.

 

J'ajoute que le rpincipe de laïité n'interdit pas au représentant de l'Etat d'assister à des offices religieux interve,nant soit de manière connexe à une cérémonie républicaine (cas de la Sainte Geneviève), soit dans le cadre d'un événement ou à l'invitation d'un culte quel qu'il soit. Dans l'ensemble de ces cas, il va de soi que le représentant de l'Etat en uniforme n'effectue aucun geste lié au culte qui laisserait transparaître une croyance ou une adhésion.

 

Sur le plan juridiaue, vous mentionnez l'articel 1er selon lequel la République ne reconnaît auucn culte. Il s'agiit en raalité de l'article 2 de cette loi, dont les dispositions ne sont pas susceptibles de fonder une proscription pour les représentants de l'Etat d'assister à l'office religieux de la Sainte-Geneviève.

 

...:... Il me paraissait important de vous donner ces précisions pour vous permettre une meilleure compréhension fu principe de laïcité et d'éviter tout contresens.

 

...:...Tels sont les éléments de réflexion que je tenais à poprter à votre connaissance pour votre parfaite information.

 

Cette réponse appelle évidemment des commentaires que j'ai adressés ce jour à Mr le préfet ( via Mme la correspondante laïcité de la préfecture) et que je publierai demain.

 

 

 

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 08:00

                                                                                      A

 

                                                                       Madame la correspondante « Laïcité »

                                                                                                  Préfecture de la Drôme

                                                                         

   Madame,

 

Le 3 octobre dernier,  en application de la circulaire du 21 avril 2011 de Monsieur le Ministre de l’Intérieur, Monsieur le Préfet vous avez désignée comme « correspondante laïcité » chargée, selon les termes de cette circulaire, d’être l’interlocutrice des élus et des chefs de service de l’Etat sur l’ensemble des questions liées à l’application du principe de laïcité et notamment de la mise en ouvre du principe de neutralité du service public à l’égard des opinions religieuses.

 

Je me permets donc de soumettre à votre appréciation la situation suivante.

 

La presse du 2 décembre (édition du Grand Valence du Dauphiné libéré, page 6) rend compte, photo à l’appui, de la présence de Monsieur le Préfet au premier rang de l’assistance lors de la messe célébrée en l’Eglise Saint Jean-Baptiste de Valence à l’occasion de la célébration de la Sainte-Geneviève par le groupement de gendarmerie de la Drôme.

 

L’article 1er de la loi du 9 décembre 1905, dont je n’ai pas appris qu’elle ait été abrogée, dispose que la République ne reconnait aucun culte.

 

La présence du représentant de l’Etat à une cérémonie religieuse, organisée qui plus est par un service public : la gendarmerie, qui devrait être neutre par nature, et donc étrangère à toute manifestation  religieuse, me parait contrevenir directement au principe de laïcité de l’Etat. Sa participation ostensible à un rite religieux constitue, me semble-t-il, un acte public de reconnaissance d’une religion et de ses pratiques que notre constitution exclut pourtant explicitement.

 

Je vous serai donc reconnaissant, Madame, de bien vouloir me faire connaître, par les moyens que vous jugerez appropriés, quelles sont les raisons justifiant une telle entorse aux principes de base de notre République ou, à défaut, en quoi la présence du Préfet à une cérémonie religieuse organisée par un service public – théoriquement neutre - est compatible avec le principe de laïcité de l’Etat. Je m’attacherai à faire connaître vos réponses aux citoyens qui m’interrogent à ce propos.      

 

Veuillez agréer, Madame, l’assurance de mon dévouement aux lois de la République. 

 

Valence, le 4 décembre 2011

 

Gérard BOUCHET

Adjoint au maire de valence

 

 

 

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 08:00

1° La France est une République laïque. (Article 1er de la constitution)

La République ne reconnait et ne subventionne aucun culte. (loi de 1905)

 

2° Dauphiné Libéré du Vendredi 2 décembre, page 6.

Les gendarmes ont fêté leur sainte patronne à l'occasion d'une messe en l'Eglise Saint-Jean Baptiste à Valence.

Au premier rang de l'assistance : le préfet de la Drôme, sa directrice de cabinet, le maire de Valence, le colonel commandant le groupement de gendarmerie de la Drôme (Photo à l'appui).

 

3° La Sainte Geneviève, au calendrier chrétien, se fête le 3 janvier.

 

Cherchez l'erreur.

Ceux qui ne trouveraient pas peuvent me demander un bibliographie exhaustive sur la question de la laïcité. Je me ferai un plaisir de la leur fournir gratuitement.

Je les invite également à la conférence que je donnerai à Privas le 9 décembre, jour anniversaire du vote de la loi de 1905.

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 11:24

Vendredi 2 Décembre - 20h

Foyer laïque de Valensolles

 

Conférence- débat sur la Laïcité

avec Perre Tournemire

Vice président de la ligue de l'enseignement

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 08:00

Je ne suis pas lecteur de  « Charlie-Hebdo ». L’humour de ce journal ne me paraît pas toujours du meilleur goût. Pour autant, ce qui lui est arrivé relève du déni du droit élémentaire à la liberté d’expression et ne saurait être toléré dans notre République.

Malgré la tentative - sans suite - d’Eric Raoult de rétablir le délit de blasphème (proposition de loi du 30 mars 2006 : Blasphème religieux : interdiction de la banalisation par voie de caricature), celui-ci reste heureusement supprimé du droit français depuis la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Il est bon qu’il le reste définitivement, même s'il ne constitue pas nécessairement une manière très astucieuse et très adroite de combattre une opinion que l'on estime erronée.

La liberté de conscience - garantie par la loi - s'accompagne du droit de s'exprimer. Les religions le font par les voies qui leur conviennent : radio, presse écrite, enseignement... Elles bénéficient d'heures d'antenne sur les médias publics. La critique des religions doit pouvoir s'exprimer avec la même liberté. Toute opinion peut être contestée, critique, combattue, y compris les opiniosn religieuse.

La liberté de penser et de s’exprimer est absolue ou elle n’est pas.

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