« On » me reproche, et parfois avec grand véhémence, ce qui serait un manque de solidarité avec mes partenaires, lorsque les circonstances m’amènent à exprimer des positions qui ne sont pas celles des leaders de la majorité à laquelle j’appartiens. (voir note précédente)
Dans la vie politique, les majorités sont faites de la réunion de sensibilités diverses. Et c’est précisément la diversité qui fait la force d’un rassemblement capable de regrouper sur certains objectifs partagés, des personnes et des groupes de pensées qui n’ont pas une vocation naturelle à se réunir.
Mais, se réunir, ce n’est pas se confondre. Se rassembler ce n’est pas se dissoudre dans une commune uniformité. Coopérer, ce n’est pas renoncer à son identité et perdre l’originalité de ses convictions dans une unité fusionnelle au bénéfice de l’opinion majoritaire.
L’union n’a de sens que si elle respecte les diversités qui la composent. Et j’ai même la faiblesse de penser que l’expression de cette diversité est politiquement utile à la pérennité d’une union et à sa réussite. En marquant ma différence, lorsque je l’estime nécessaire, sur des sujets importants, je pense contribuer à conserver plus de voix à la majorité à laquelle j’appartiens que ce qu’une apparente, mais fictive, unanimité qui ne tromperait personne, pourrait le faire.
Parce je me suis exprimé en leur nom, les laïques valentinois savent que leurs valeurs restent défendues au sein de la majorité municipale. Mon silence aurait pu leur faire imaginer le contraire.
Et si la droite républicaine exprime des opinions parallèles aux miennes (deux droites parallèles ne se rejoignant pas), je ne tiens pas que ce soit un motif pour me taire.