Le terrorisme est une des formes les plus achevées de l’inhumanité.
Depuis une semaine, le discours dominant de tous les leaders d’opinion : politiciens ou acteurs des médias, a été unanime : pas d’instrumentalisation, pas de récupération de la condamnation de cette inhumanité au service d’un projet politicien.
Pourquoi faut-il donc que celui qui nous préside pour quelques semaines encore s’autorise à surfer sur l’émotion et l'indignation populaires en proposant une illusion législative, qui ne dupe personne, en réponse à la légitime demande de sécurité.
A moins d’être stupide, chacun sait bien que ce n’est pas la menace de pénalisation du fait de consulter des sites internet faisant l'apologie du terrorisme ou appelant à la violence ou à la haine, pas plus que l’interdiction de se rendre à l'étranger pour subir un endoctrinement qui modifiera en quoique ce soit le risque terroriste..
La volonté de paraître capable de traiter une situation complexe ne légitime pas de dire et de promettre n’importe quoi. Le crétinisme de certaines propositions absconses a des limites qui sont aujourd’hui dépassées.