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  • : G. Bouchet la vie muncipale de Valence. Des réflexions sur la vie politique locale, départementale, nationale.
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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 08:00

Le maire de Valence veut doter notre ville d’un réseau de vidéosurveillance afin de lutter contre l’insécurité. L’intention est  justifiée, mais je crois qu’il fait fausse route quant au moyen. J’en ai acquis  la conviction à la lecture de plusieurs documents.

Sur le sujet, l’enquête anglaise intitulée « Assessing the impact of CCTV », (disponible  sur internet)  publiée en 2005 par le service de recherche du Home Office, reste l’étude de référence. Ses conclusions se sont appuyées sur l’évaluation de quatorze systèmes de vidéosurveillance implantés dans divers contextes (centres villes, quartiers de banlieue, zones résidentielles, parcs de stationnement, hôpitaux). Elle a démontré que ces systèmes ne sont généralement pas parvenus à atteindre l’objectif de baisse des statistiques de la criminalité. Cette étude explique que le gouvernement conservateur anglais revient sur sa politique de développement de la vidéosurveillance.

En France, Le «  RAPPORT sur L’EFFICACITE DE LA VIDEOPROTECTION  publié en Juillet 2009 par l’Inspection générale de la police nationale, l’Inspection générale de l’administration et l’ Inspection de la gendarmerie nationale va, si on le lit attentivement, dans le même sens.  La première des conclusions présentées par ce rapport étant le constat suivant : l’efficacité de l’installation de caméras de vidéo-protection, de centres de supervision urbaine, de report d’images vers les salles de commandement de la police ou de la gendarmerie ne peut être appréciée que dans un ensemble : la vidéo-protection n’est pas une fin en soi, elle n’identifie pas seule les victimes ou les agresseurs, ne procède à aucune interpellation sans le concours des services de police ou de gendarmerie, aidés, le cas échéant, par la police municipale. Elle n’a ensuite un véritable impact répressif et dissuasif que si une sanction pénale est prononcée par une juridiction à la suite de la constatation d’une infraction et de l’arrestation de ses auteurs.

 

 Quant à son efficacité en matière d’élucidation des affaires, ce même rapport la conteste ainsi : "pour ce qui concerne la délinquance générale, les taux d’élucidation progressent aussi bien dans les zones avec ou sans vidéoprotection"... mais restent inférieurs dans les villes vidéosurveillées que dans celles qui ne le sont pas. Le taux d'élucidation des atteintes volontaires à l'intégrité physique (AVIP) est de 54,4% dans les villes vidéosurveillées, mais de 60,6% dans celles qui n'ont pas de caméras. (Chiffre de 2008, disponibles sur internet)

Le bon sens voudrait donc qu’on s’engage  sur d’autres voies pour améliorer la sécurité publique.

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