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  • : G. Bouchet la vie muncipale de Valence. Des réflexions sur la vie politique locale, départementale, nationale.
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5 février 2019 2 05 /02 /février /2019 11:42

Le Dauphiné Libéré du 4 février (page 9, édition du Grand Valence) fait état, photos à l’appui, d’une rencontre qui a eu lieu dans un lycée valentinois entre les représentants de trois religions : un diacre, un pasteur et un iman et des élèves.

Selon le journal, au cours de cette rencontre, les religieux auraient tenu ce propos  : « Tous ont rendu à César ce qui lui appartenait en distinguant le fait religieux, la foi et la politique qui est en fait la véritable cause de conflit dans le monde.»

La connaissance des faits religieux, des religions et de leur place dans l’histoire  est inscrite dans le socle commun des connaissances, des compétences et de la culture que doivent acquérir les élèves de l’enseignement public. Cet enseignement « décrit et analyse les faits religieux comme éléments de compréhension de notre patrimoine culturel et du monde contemporain, à travers les disciplines comme l'histoire, les lettres, l'histoire des arts, l'éducation musicale, les arts plastiques ou la philosophie. » (site eduscol). Il doit donc être pensé comme un enseignement laïque. Il relève de la compétence des enseignants et ne peut en aucun cas être assuré par les représentants des religions : prêtre, iman, rabbin ou un pasteur, même si cela devait être fait dans le cadre d’interventions œcuméniques d’apparence.  

A cet égard, l’initiative rapportée par la presse contrevient manifestement au principe de laïcité qui doit prévaloir dans l’enseignement public. Elle ne peut en aucun se prévaloir de s’inscrire dans le programme officiel des classes de terminale qui prévoit le thème suivant  : Pluralisme des croyances et laïcité. Il est en effet peu probable que la laïcité ait eu la moindre place dans cette séance « d’information ».

 

S’il est évidemment nécessaire que les élèves de l’enseignement public soient informés de ce que sont les religions et de leur rôle dans l’histoire, il est tout à fait intolérable que cela soit fait dans les conditions rapportées par la presse et que ce soit l’occasion d’exonérer les religions de toute responsabilité dans les conflits qu’a connu et que connait le monde. Les lycéens, futurs citoyens, ont droit à une autre éducation.

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