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  • : Le blog de bouchet
  • : G. Bouchet la vie muncipale de Valence. Des réflexions sur la vie politique locale, départementale, nationale.
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22 février 2007 4 22 /02 /février /2007 00:08

Certains de mes amis qui connaissent bien - et de longue date – le sens de mon engagement militant s"étonnent de me voir aujourd"hui, aux côtés du PS, soutenir la candidature de Ségolène Royal. D"autres me le reproche. Cette note est d"abord pour eux.

Lors des dernières présidentielles, dans son discours de Vincennes, Jean-Pierre Chevènement, le 9 septembre 2001, nous a proposé un vrai projet pour la France. Ce programme n"a pas convaincu une majorité de citoyens. Ce n"est pas pour autant qu"il est caduc. En 2007, le vote selon mon cœur eut été pour un programme reprenant ce même projet, ajusté aux nouvelles réalitées nées de cinq ans de gestion du pays par la droite. Jean-Pierre Chevènement, son auteur, n"a pas considéré que la situation politique lui permettait de porter à nouveau ce projet, par une candidature personnelle, avec plus de chance d"être entendu d"une majorité qu"en 2002. Il a jugé plus efficace de conduire une négociation avec le Parti socialiste, de faire inscrire dans un accord politique avec ce parti les points majeurs de ce projet et d"essayer de faire élire des députés qui, en cas de victoire, seront vigilants à faire traduire ces perspectives en lois.

En politique, il y a ceux qui agissent d"abord pour conquérir le pouvoir - ou les apparences du pouvoir. Ceux-là cherchent à occuper à tout prix des postes électifs et vont en général dans le sens de l"opinion dominante.

Il y a ceux dont le souci principal est de " brasser " des idées mais qui considérent comme relativement secondaire le fait qu"elles aient ou non des conséquences pratiques sur la vie du pays. Ceux-là prennent des postures, font des discours et n"assument que rarement le risque de prendre des responsabilités concrètes.

Il y a ceux enfin qui veulent peser sur les réalités, au service d" idées qu"ils croient justes, et pour qui occuper des postes n"est pas une fin en soi mais un passage nécessaire à l"efficacité.

En soutenant Ségolène Royal sur la base d"un accord politique clair, nous voulons échapper aux deux premières dérives. Nous ne nous rallions pas à un programme qui ne serait pas le nôtre, mais nous essayons d"incrire dans une dynamique majoritaire ce à quoi nous tenons essentiellement. Nous voulons aller plus loin que le simple témoignage, au premier tour de la présidentielle, en faveur des idées qui sont les nôtres, en courant le risque de disparaître ensuite aux moments clés : le deuxième tour et les législatives.

Nous essayons de peser sur une réalité politique à venir, au service de nos idéaux.

Cela passe par la nécessité de conclure des alliances et de ne plus être seuls maîtres de nos destinées. Mais à la vanité d"avoir défendu, seuls et sans succes, un programme idéal selon nos vœux,  nous préférons l"alliance, qui certes nous oblige, mais qui nous assure de pouvoir continuer à défendre, dans la durée, nos propositions essentielles.

C'est un choix que certains ne souhaitent pas faire. C'est un choix qui nous oblige à rester vigilants, et sans complaisance, à l"égard de ceux que nos votes auront porté aux responsabilités. C'est un choix qui engage.

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commentaires

G
Tu as peut-être raison ! Qui sait ?
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R
Il y aurait beaucoup à dire sur cette argumentation. Je m'en tiens à la 1ère phrase du dernier paragraphe en disant "c'est un choix que certains ne veulent plus faire"!. Car depuis 1971 les chevènementistes en ont passé des accords politiques avec le PS. A chaque fois d'ailleurs, "les anciens" le diront, c'étaient des accords historiques car la période était déterminante!.<br /> <br /> J'ai cru que JPC avait compris toutes ces duperies en créant le MDC puis le pôle républicain qui depuis 2002 aurait pu prospérer. Qui sait si aujourd'hui le courant républicain ne serait pas à la place de Bayrou?
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