Il y a beaucoup de leçons à tirer de l'épisode électoral de dimanche, au plan national comme au plan local.
L’abstention massive des citoyens aux élections cantonales du 20 mars confirme l’urgence à bâtir une alternative crédible pour le pays en termes de conditions d'accès à l'emploi, de niveau de protection sociale, de sécurité, etc.... En effet, au delà d'une abstention toujours importante à ce type d'élection, c'est manifestement l'absence d'alternative crédible à la politique de la droite gouvernementale qui pousse les électeurs sur la voie de l'abstention.
La défaite de la droite (relative) et la poussée des candidats du Front National (réelle) obligent la gauche à se hisser à la hauteur des défis qu’elle doit relever pour incarner l’avenir de la France. La gauche ne doit pas se satisfaire du rejet de la politique de Nicolas Sarkozy, surtout quand il s'exprime par un vote F.N, mais elle doit se mettre rapidement au travail pour forger un véritable projet républicain c'est-à-dire un projet au service de l'égalité et de la solidarité
Au plan local, le fait que la majorité municipale, élue il y a trois ans, se retrouve minoritaire sur les deux cantons et perde collectivement un nombre significatif de points par rapport à son élection de 2008, doit l'amener à s'interroger quant à la formulation de ses priorités, quant à sa manière d'agir, quant à la nature du débat public qu'elle doit impulser sur les grandes orientations à venir, quant à sa façon de répondre aux besoins des citoyens qui relèvent de sa responsabilité ... L'explication de ses reculs par des "tendances nationales" n'est manifestement pas une réponse adaptée, d'autant plus que la tendance nationale serait plutôt à une amélioration du score de la gauche ce qui n'est manifestement pas ce qu'on observe à Valence.
Quels que soient les résultats de dimanche prochain, c'est cette interrogation qu'il nous faut conduire collectivement dans les plus brefs délais.