Je disais l'autre jour qu'une campagne électorale ça rendait modeste (note 11.55). Je le confirme ce soir, et j'ajouterai, pour être totalement honnête, que ça laisse aussi une certaine amertume.
En effet, il y a six ans, j'étais candidat à l'élection cantonale et je réunissais un peu plus de 3 % des suffrages.
Depuis cette date, pendant trois ans, conseiller municipal d'opposition, j'ai essayé de défendre certains dossiers et de représenter utilement mes concitoyens. Elu majoritaire en 2008 aux municipales, devenu adjoint au maire, je tente de contribuer, de manière souvent critique, à la mise en place d'une politique municipale de gauche. Dans mon quartier, tous les mois, j'ai tenu, des permanences régulièrement fréquentées pas plusieurs dizaines d'habitants.
A nouveau candidat aux cantonales j'ai obtenu, cette fois-ci, à peine plus de 4¨%.
La situation électorale de canton semble figée.
Le conseiller général sortant de droite fait, en 2011, pratiquement le même score qu'en 2005 (aux alentours de 45%), le Front National progresse très légèrement ((+1;5 %) et la gauche reste globalement stable, le candidat du PS perdant des voix au bénéfice du candidat écologiste qui améliore le score de son prédécesseur de 4,5%.
Le sortant stabilise sa position. Les deux "gagnants" sont l'écologiste et le F.N, tout deux parfaits inconnus dans le canton, n'ayant aucune activité concrète au service de la collectivité, et ayant conduit un campagne plutôt discrète. Les "perdants" sont : moi-même qui piétine et le candidat P.S qui recule, tout deux élus municipaux qui avons quelques états de service à faire valoir au bénéfice de nos concitoyens.
Il semble donc assez clair, dans une première analyse à chaud, que pour être reconnu, il vaut mieux être sortant de droite ou candidat discret sous une étiquette qui a le vent en poupe : Front National ou "Europe-Ecologie" que d'être actif et, pour ce qui me concerne, indépendant des "grands" partis qui ont pignon sur rue.
Le constat est un peu dur à faire, mais cela ne changera rien à ma détermination à agir au service de mes concitoyens et de porter des convictions progressistes dans l'indépendance de pensée qui a toujours été et qui restera la mienne. Comme disait Guillaume d'Orange, il n'est pas nécessaire d'espèrer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer.