Ce qui arrive à Hamon : la défection de bon nombre de figures socialistes majeures, illustre l’ineptie de la procédure des primaires.
Le PS a voulu faire désigner son porte parole au cours d’une primaire ouverte. Un corps électoral tout à fait incontrôlé, et sans doute largement interlope, a choisi un candidat dont le programme ne fait manifestement pas l’unanimité, loin de là, au sein de la formation qu’il est censé représenter. Dès lors, le parti qui devrait animer et dynamiser la campagne est largement en retrait et certains de ses dirigeants, qui ne se reconnaissent pas dans les propositions du candidat socialiste, optent pour un autre porte étendard. A la limite on peut comprendre qu’ils choisissent d’être plutôt « fidèles à des convictions » qu’à un homme, encore que les motivations des ralliements à Macron puissent être extrêmement diverses. Mais, dans tous les cas, à quoi a servi la primaire ?
Je reste persuadé que seule la procédure qui répond à l’exigence démocratique consiste à ce que les partis politiques définissent, par un travail collectif, un programme, puis désignent en leur sein, celui qui défendra ce programme. Toutes les autres formules de désignation des candidats me paraissent relever du subterfuge et de la tentative de manipulation de l’opinion.
Cette procédure n’est sans doute pas « moderne » mais elle à pour elle le mérite de la clarté. Quand on voit le même candidat soutenu par des personnalités politiques aussi diverses que : Bayrou, Cohn Bendit, Delanoë, De Rugy et bientôt, peut-être, Ségolène Royal et consorts … personnalités dont on sait bien que les convictions sont aux antipodes les unes des autres, on est en droit de craindre que la modernité se révèle bientôt n’être que de la confusion !
Observons que le même phénomène se passe à droite.
Je n'ai pas participé aux primaires ... et je ne le regrette pas.