Dans la vie publique (politique) quand les opinions et les convictions se confrontent, voire s’affrontent, l’exercice le plus difficile est celui de l’écoute.
La condition première de tout échange authentique dans la recherche de solution d’un problème ou d’un consensus tient dans la capacité des interlocuteurs de se taire pour écouter. Se taire et laisser parler l’autre, Imposer silence à ses propres vues pour écouter et comprendre l’interlocuteur tel qu’il se comprend lui-même. Ecouter ce qu’il dit - et non pas entendre ce que nous voudrions qu’il dise pour pouvoir le contredire, mais prêter attention à ce qu’il dit vraiment et non pas à ce que nous souhaiterions qu’il dise avant même qu’il n’ait parlé.
Cet exercice demande beaucoup de vertu. Et il est, hélas, rare que des interlocuteurs en fassent preuve au même moment. C’est pour cela que les échanges politiques ne sont souvent que des dialogues de sourds, des jeux de rôle et que les choses se règlent au rapport de force.