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  • : G. Bouchet la vie muncipale de Valence. Des réflexions sur la vie politique locale, départementale, nationale.
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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 08:42

L’objectif proclamé de la réforme de la formation des maîtres est la " revalorisation du métier ". La campagne ministérielle sur cette réforme s’articule autour du discours " des enseignants mieux formés, mieux payés, mieux considérés " mais on cherche en vain des mesures qui iraient dans ce sens.

 

En fait, c’est une modification fondamentale du recrutement des enseignants qui est en jeu, dans le cadre annoncé du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Economiser sur la formation parait être le pivot de tout le dispositif.

Aujourd’hui, la formation d’un enseignant se déroule sur le modèle suivant : Licence en 3 ans + Préparation au concours + Formation en alternance entre stages (500 à 600 h) et IUFM . Au cours de l’année en alternance, le nouvel enseignant est professeur stagiaire rémunéré.

Demain, si la réforme est mise en œuvre, le dispositif sera le suivant : Licence en 3 ans + Master 1 + Master 2 + Préparation au concours + stages facultatifs (108 h) + Mémoire suivie d’une entrée directe dans le métier et formation professionnelle réduite à 1/3 du temps. Pendant toute sa formation le futur enseignant a le statut d’étudiant non rémunéré.


On aura quelques clés de compréhension de ce qui se joue en rappelant deux phrases de nos " penseurs " gouvernementaux : " Il n’y aura pas de véritable échappatoire au carcan des statuts si le concours continue d’être la seule et unique règle pour la promotion. Pour certains emplois de la fonction publique, il serait souhaitable qu’on laisse le choix aux nouveaux entrants entre le statut de fonctionnaire ou un contrat de droit privé […] ". N. Sarkozy, 20 septembre 2007

" Lorsque nous manquerons ponctuellement de tel ou tel professeur, l’agence pourra solliciter des jeunes professeurs en fin de préparation, des stagiaires ou des élèves en fin de master ".

X. Darcos, 16 mai 2008.

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commentaires

G
"il serait souhaitable qu’on laisse le choix aux nouveaux entrants entre le statut de fonctionnaire ou un contrat de droit privé".<br /> <br /> La voilà la suprême astuce! Passer du statut au contrat, quelle aubaine pour le néolibéralisme.Tuer le statut, c'est imposer une gouvernance de la fonction publique, savoir une gestion de type "managérial" où les acquis ne sont jamais acquis, où les lieux de travail ne sont jamais déterminés(flexibilité imposée), où les décisions concernant le "flexible" ne sont jamais concertées, où les syndicats ne sont jamais représentés, où enfin, les principes fondateurs de l'esprit républicain sont largement ignorés (laïcité notamment).Et "ils" ont osé appeler cela la "flexécurité". <br /> Le contrat c'est la convivialité dans la modernité disent-ils ("tout le monde, il est beau..."). Si cette vision du monde rassure, laisse de marbre ou n'interpelle pas les esprits restés critiques, alors, tant pis, notre société est foutue!
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