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  • : Le blog de bouchet
  • : G. Bouchet la vie muncipale de Valence. Des réflexions sur la vie politique locale, départementale, nationale.
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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 08:00

Les journaux : Depuis 2 mois, 1000 Milliards d’argent frais ont été déversées dans les Banques Européennes par la Banque Centrale Européenne au taux incomparable de 1% !  Ces banques prêtent ensuite aux Etats à 2, 4 ou 6 %  selon leur classement par les agences de notation.

Un  citoyen de base qui ne sort pas de polytechnique ni de H.E.C : Je ne comprends pas bien. Si la B.C.E prêtait directement aux Etats  à 1%, la note à rembourser serait moins lourde pour les citoyens qui finissent toujours par payer.

L’européiste impénitent  :  Vous n’y pensez pas l  La BCE ne peut pas prêter aux Etats. Les Etats ne reçoivent de l’argent qu’autant qu’ils sont prêts à se serrer la ceinture ou plutôt à serrer la ceinture de leurs citoyens. Il faut bien apprendre aux peuples à  faire des sacrifices.

Le citoyen de base : Si je comprends bien, la B.C.E n’a pas été faite pour aider les Etats.mais pour permettre aux banquiers de maintenir leurs bénéfices.   Les grands gagnants sont donc les actionnaires des banques. Et les perdants sont … tout le reste de la population.

L’européiste convaincu : Vous avez tout compris. C’est ça l’Europe.

Le citoyen : Ce n'est pas ce qu'ils nous on dit !

L'européiste : Mais c'est ce qu'ils ont fait .

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commentaires

S
cette règle de ne pas prêter directement aux États vient du corpus néolibéral de ces 30 dernières années (dont il ne faut pas sous-estimer la cohérence) sur la base suivante : l’État n'est pas<br /> crédible qd il promet de lutter contre l'inflation (celle-ci étant considérée comme le mal absolu) car le passé montre que dès que le chômage dérape il préfère relancer (donc dépenses publiques<br /> supplémentaires)plutôt que de se soucier de la montée des prix. En outre, il est peu soucieux d'une saine gestion des deniers publics (alors que le secteur privé est réputé bien plus efficace en<br /> termes de gestion des ressources)et prédateur par ses prélèvements obligatoires excessifs. Pour en revenir à la banque centrale (européenne ou nationale) il faut donc rendre sa politique monétaire<br /> indépendante de l’État et y placer des dirigeants réputés pour leur aversion à l'inflation. D'où plus de crédibilité. La réduction du chômage est alors renvoyée à la flexibilisation du marché du<br /> travail. État doit limiter ses déficits et sa dette, signe d'une saine gestion (en bon père de famille) et les déficits et dettes ne peuvent être financés par création monétaire de la banque<br /> centrale (cf. ci dessus) ce qui évite les dérapages inflationnistes (encore la crédibilité puisque l’État ne peut dépenser comme il veut dans la mesure où il se heurtera aux limites fixées à ses<br /> déficits et dettes)). Enfin, comme les marchés sont efficients et qu'on les libéralise (et mondialise), les crise sont alors impossibles.<br /> <br /> L'histoire récente avec la crise mondiale et les affres de la zone euro montre -si besoin en était - l'inanité de cette conception : la crise est bien là et les banques - qu'on a bien sur<br /> privatisées ds le passé récent - y ont peu ou prou participé. L’intervention des États et de la BCE (et de la FED, etc.) a permis d'éviter un effondrement plus important encore que celui de<br /> 1929-1930 mais les règles demeurent et il faut les contourner légalement (oxymore, je sais) : en suspendant le pacte de stabilité pour le rétablir au plus vite (à mon avis trop vite !) et comme le<br /> traité de l'union européenne interdit à la BCE de financer les États, accroitre les aides aux banques privées ou publiques (mais publiques, il n'y en a plus bcp !). Les 1000 milliards évoqués font<br /> partie de cette aide. Bref les apparences sont sauves et comme d'hab on socialise les pertes pour privatiser les gains.<br /> <br /> Ceci dit le corpus néolibéral que j'évoque s'est construit sur les défaillances des thérapies et de la pensée keynésiennes prévalant au cours des 30 glorieuses. Les défaillances de l’État ça existe<br /> comme existent les défaillances du marché. Il y a donc un véritable challenge à retrouver un corps de pensée théorique et les thérapies afférentes qui puissent nous sortir du trou. Je suis de ceux<br /> qui pensent que c'est ce qui est en train de se passer (à l'échelle européenne aussi) mais tout ça est lent - et pourrait bien se terminer hélas par un échec - puisque ça remet en question des<br /> idées et pratiques qu'on (en particulier les politiques)croyait sans faille, d'autant plus que les néolibéraux se défendent comment on peut le voir actuellement avec la procédure de ratification du<br /> MES et du pacte d'austérité budgétaire.
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G
Cette "fable" est digne de La Fontaine. "Le citoyen incrédule et l'européiste béat" pourrait être son titre.
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