Vendredi 3 janvier, le Parti socialiste a tenu conférence de presse pour annoncer la candidature du Président de « feu » la communauté d’agglomération « Valence-agglo-Sud-Rhône-Alpes » à la présidence de la nouvelle agglomération « Valence-Romans-sud-Rhône-Alpes ». Certes les choses n’étaient pas présentées ainsi puisque le P.S n’a jamais été cité, mais, de facto, à l’exception des élus communistes de Portes-les-Valence, seuls les élus socialistes des quatre communautés fusionnées dans la nouvelle entité avaient été invités. Ce parti se félicite de la création de VRSRA
Cette agglomération, créée de droit pas arrêté préfectoral au 1 janvier, ne fait pas l’unanimité. Loin de là. 29 communes des 51 qui la composent se sont prononcées contre sa constitution. Son existence définitive est encore soumise à la décision de la cour d’appel administrative de Lyon saisie par six communes d’un recours contre un premier jugement du TA de Grenoble concluant à la régularité de la procédure qui a conduit à sa création.
Pour ma part, je fais partie de ceux qui considèrent que l’idée d’intercommunalité est une excellente chose dans son principe mais qu’il est des modes de mises en œuvre qui contreviennent gravement à l’esprit de coopération territoriale qu’elle devrait porter. La « Grande agglo, Valence Romans-Sud-Rhône Alpes », en créant un ensemble qui regroupe plus de la moitié de la population du département introduit un fort déséquilibre territorial dans la Drôme. Par ailleurs elle ne respecte pas les bassins de vie en associant Valence à des communes de l’Herbasse mais en la coupant de celles de la rive droite du Rhône qui font partie du même espace qu’elle. Quoiqu’en disent ses promoteurs elle crée une superstructure et rendra plus complexe, pour les citoyens, la lecture des compétences réparties entre communes, agglo, département.
Cette création d’une agglo XXL comme cela a été dit, hétérogène dans ses composantes, n’est pas la meilleure des choses qui pouvait arriver pour mieux organiser nos territoires. Elle n’est pas l’étape qui s’imposait le plus logiquement. La fusion de communes qui constituent une même agglomération urbaine : Valence, Bourg-lès-Valence, Saint-Marcel-lès-valence par exemple, ou Romans Bourg de Péage n’aurait-elle pas été une étape plus raisonnable dans l’optique de regroupements efficaces ?
Les objectifs politiques - voire politiciens - n'ont-ils pas prévalu dans cette affaire sur les souci d'aménager au mieux les espaces de vie des citoyens ?