Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de bouchet
  • : G. Bouchet la vie muncipale de Valence. Des réflexions sur la vie politique locale, départementale, nationale.
  • Contact

Recherche

9 novembre 2017 4 09 /11 /novembre /2017 11:46

Au cours des quatre années du 1er conflit mondial, 195.000 soldats dont 35.000 officiers ont eu à faire à la Justice militaire.

Parmi les 2.500 condamnations à mort prononcées, près de 700 ont été mises à exécution.

Une quarantaine de ces hommes tombés sous les balles françaises des pelotons d’exécution ont bénéficié d’une réhabilitation . Demeurent les 639 “fusillés pour l’exemple”, qui sous des prétextes parfois totalement fallacieux, choisis au hasard ou désignés comme « meneurs » parce que militants, syndicalistes notamment, furent exécutés avec des balles françaises par des soldats français.

En 1998, lors d'une cérémonie officielle à Craonne, haut-lieu de la bataille du « Chemin des Dames » d'avril 1917, qui avait été l'élément déclencheur d'importantes vagues de mutineries dans l'armée pour protester contre les « offensives suicides », le Premier ministre Lionel Jospin avait semblé engager un processus de réhabilitation de la mémoire des mutins. Il avait alors déclaré : « certains de ces soldats, épuisés par des attaques condamnées à l'avance, glissant dans une boue trempée de sang, plongés dans un désespoir sans fond, refusèrent d'être des sacrifiés. Que ces soldats, " fusillés pour l'exemple ", au nom d'une discipline dont la rigueur n'avait d'égale que la dureté des combats, réintègrent aujourd'hui, pleinement, notre mémoire collective nationale

Il serait sans doute temps, cent ans après, de procéder formellement à cette réhabilitation.

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 08:00

DrapeauPt.jpgLe 20 septembre 1792 la victoire de Valmy sur les armées de la Prusse et l'Autriche sauve la France de l'invasion.

Le 21 septembre 1792, les députés de la Convention, réunis pour la première fois, décident - à l'unanimité - de l'abolition de la monarchie constitutionnelle en France.

La République ne fut jamais officiellement proclamée mais, le 22 septembre 1792, la décision fut prise de dater les actes de l'an I de la République, ce qui revient à une proclamation.

 

Le 25 septembre 1792, la République est déclarée « une et indivisible ».

Un Conseil exécutif composé de 24 membres est mis en place afin de gouverner le pays.

 

Vendredi 21, la ville de Valence fêtera cet anniversaire en apposant sur le smurs de l'hôtel de ville la devise : Liberté ,Egalité, fraternité qui en était jusqu'ici absente.

Partager cet article
Repost0
14 juillet 2011 4 14 /07 /juillet /2011 08:00

imagesCAFR6Y40.jpgLe 14 juillet pourrait être l'occasion de s'interroger sur les conditions de mise en oeuvre de l'article 1er de notre constitution nationale.

 

La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.

 

La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales.

Partager cet article
Repost0
22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 08:00

 

images2-copie-1.jpgIls étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant



Poème d'Aragon en mémoire des 23 du groupe Manouchian

fusillés le 21 février 1944

Partager cet article
Repost0
6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 08:00

 

v-21256.gifLa mort de Claude Nicolet le 24 décembre 2010 est passée inaperçue du grand public.

 

Pourtant, alors que la République n’a jamais été autant évoquée par les hommes politiques de tous bord, il eut été bon de rappeler qu’il a été, avec un ouvrage magistral publié en 1982 : l’idée républicaine en France, celui quia montré la cohérence de l’idée républicaine et qu’elle était ce dont notre temps avait encore le plus besoin.

Historien de la Rome antique, ancien Directeur de l’Ecole française de Rome, Il fut secrétaire, puis rédacteur en chef, de la Revue les Cahiers de la République.

 

 Membre du cabinet de  Pierre Mendès France, en 1956, chargé de missions au cabinet de Jean-Pierre Chevènement  entre 1984 et 2002, il rédigea un livret sur l'éducation civique intitulé "Le métier du citoyen" qui fut, un temps, distribué aux jeunes, inscrits d’office sur les listes électorales. 

 

Parmi ses nombreuses publications, il faut aussi remarquer un ouvrage qui reste encore une source de réflexion majeure dans le débat sur "L'identité nationale" : La Fabrique d'une Nation."

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 08:00

Les évènements qui viennent de se dérouler à Alexandrie m’ont invité à retourner vers ce livre de sagesse qu’Amin Maalouf publiait en 1998 : les identités meurtrières.

 

Pourquoi faut-il que l’affirmation de soi s’accompagne si souvent de la négation d’autrui ? Les hommes sont-ils éternellement destinés à s’affronter, armes à la main, sous le prétexte qu’ils n’ont pas la même religion ? Y aurait-il une fatalité à s’entretuer au nom de l’identité ?

Voici quelques questions que se pose l’auteur.

 

 

Ce texte, qui réfléchit sur les rapports entre religion, politique, société…s’achève sur un vœu, celui que, si un jour " mon petit fils, devenu homme, le découvre par hasard dans la bibliothèque familiale, il le parcoure en haussant les épaules et en s’étonnant que, du temps de son grand-père ont eût encore besoin de dire ces choses là. "

Un livre qui mérite, à coup sûr, une relecture

 

Amin Maalouf, Les identités meurtrières, Grasset 1998

Partager cet article
Repost0
21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 13:07

                                                     Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent

                                                     Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps

                                                     Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant

                                                      Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir

                                                      Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant

                                                       Louis Aragon


Le 21 février 1944, les murs de Paris se couvrent de grandes affiches rouges.

Elles font état de l'exécution au Mont valérien de 23 "terroristes" membres d'un groupe de FTP (francs-tireurs partisans).


Ils s’appellent : 

Celestino Alfonso , Espagnol, 27 ans. Olga Bancic, Roumaine, 31 ans. Joseph Boczov , Hongrois 38 ans. Wolff Ferenc , Hongrois, 38 ans - Georges Cloarec, Français, 20 ans. Rino Della Negra, Italien 19 ans. Thomas Elek, Hongrois, 18 ans - Maurice Fingercwajg , Polonais, 19 ans. Spartaco Fontano , Italien, 22 ans. Jonas Geduldig, Polonais, 26 ans. Emeric Glasz , Hongrois, 42 ans - Léon Goldberg, Polonais, 19 ans. Szlama Grzywacz , Polonais, 34 ans. Stanislas Kubacki, Polonais, 36 ans. Césare Luccarini, Italien, 22 ans. Missak Manouchian , Arménien, 37 ans. Marcel Rayman , Polonais, 21 ans. Roger Rouxel, Français, 18 ans . Antoine Salvadori, Italien, 43 ans . Willy Szapiro, Polonais, 29 ans. Amédéo Usséglio, Italien, 32 ans. Wolf Wajsbrot , Polonais, 18 ans. Robert Witchitz , Français, 19 ans

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 11:37

Le débat sur l’identité nationale, tel qu’il a été voulu par N. Sarkozy - via E. Besson - me paraît un débat inutile, voire dangereux par les dérives qu’il génère inévitablement quelle que soit la sincérité de certains participants.

 

La question de l’identité nationale est une question réglée depuis longtemps. L’identité française c’est celle qui est portée par notre devise nationale : Liberté, Egalité, Fraternité, à laquelle s’est ajoutée le principe constitutionnel de Laïcité

 
La seule question qui vaut d’être débattue aujourd’hui est celle de la citoyenneté.

Comment des femmes et des hommes, co-présents sur un même territoire peuvent-ils, dans leur diversité, s’organiser pour gérer ensemble, dans le respect des principes républicains rappelés ci-dessus, leur espace commun ?

Comment faire pour que tous ceux que la naissance, l’histoire, les péripéties ou les malheurs de la vie, la volonté … ont conduit sur le sol national, puissent effectivement disposer des moyens de participer à l’élaboration des lois qui régleront leur vie commune ?

Comment faire pour que chacun : jeune, vieux, grand, petit, blond, brun, blanc, noir, jaune, riche, pauvre, chrétien, athée, agnostique, bouddhiste, musulman … puisse disposer des informations et des moyens d’expression pour être un acteur responsable du contrat social ?

Comment faire pour que chacun puisse accéder, sans limite, au plein exercice des droits et des devoirs attachés à cette citoyenneté et se sentir membre de plein exercice de la communauté nationale ?.

 
Voilà les questions qui se posent aujourd’hui, concrètement, à la société française et qu’il faudrait mettre en débat public. A ce débat, oui, j’aurai volontiers participé.

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 08:00

... Les hommes ne doivent pas se séparer en cités et en peuples ayant chacun leurs lois particulières, car tous les hommes sont des citoyens et il y a pour eux une seule vie et un seul cosmos comme pour un troupeau qui vit sous la loi d'une règle commune....

Plutarque (50-125 ap. J.C)

Partager cet article
Repost0
14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 08:00

Par MICHEL SERRES Professeur à la Stanford University, membre de l'Académie française.

Serres est marqué sur ma carte d'identité. Voilà un nom de montagne, comme Sierra en espagnol ou Serra en portugais ; mille personnes s'appellent ainsi, au moins dans trois pays. Quant à Michel, une population plus nombreuse porte ce prénom. Je connais pas mal de Michel Serres : j'appartiens à ce groupe, comme à celui des gens qui sont nés en Lot-et-Garonne. Bref, sur ma carte d'identité, rien ne dit mon identité, mais plusieurs appartenances. Deux autres y figurent : les gens qui mesurent 1,80 m, et ceux de la nation française.
Confondre l'identité et l'appartenance est une faute de logique, réglée par les mathématiciens. Ou vous dites a est a, je suis je, et voilà l'identité ; ou vous dites a appartient à telle collection, et voilà l'appartenance. Cette erreur expose à dire n'importe quoi. Mais elle se double d'un crime politique : le racisme. Dire, en effet, de tel ou tel qu'il est noir ou juif ou femme est une phrase raciste parce qu'elle confond l'appartenance et l'identité. Je ne suis pas français ou gascon, mais j'appartiens aux groupes de ceux qui portent dans leur poche une carte rédigée dans la même langue que la mienne et de ceux qui, parfois, rêvent en occitan. Réduire quelqu'un à une seule de ses appartenances peut le condamner à la persécution. Or cette erreur, or cette injure nous les commettons quand nous disons : identité religieuse, culturelle, nationale ... Non, il s'agit d'appartenances. Qui suis-je, alors ? Je suis je, voilà tout ; je suis aussi la somme de mes appartenances que je ne connaîtrai qu'à ma mort, car tout progrès consiste à entrer dans un nouveau groupe : ceux qui parlent turc, si j'apprends cette langue, ceux qui savent réparer une mobylette ou cuire les oeufs durs, etc. Identité nationale : erreur et délit.

Partager cet article
Repost0