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  • : Le blog de bouchet
  • : G. Bouchet la vie muncipale de Valence. Des réflexions sur la vie politique locale, départementale, nationale.
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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 08:00

La chancelière allemande et le président français ont, nous dit-on,  élaboré un plan génial pour sauver la Grèce de la faillite et l’Euro de la déconfiture. Alléluia ! Alléluia !

Les banques, témoignant d’un sens tout à fait inhabituel de la solidarité envers les peuples, se seraient laissé convaincre d’abandonner 50% de leur créance. Alléluia ! Alléluia ! Quelle contrepartie ?

Le 1er ministre grec entend-t-il soumettre ce plan au peuple grec qui – jusqu’à nouvel ordre – dispose de la puissance souveraine concernant son avenir : c’est immédiatement un concert de protestations. Soumettre les mesures les concernant au jugement des citoyens grecs : vous n’y pensez-pas ! Ils vont dire non et mettre par terre le dispositif que ceux qui savent-mieux-que-tout-le-monde-ce-qu’il-faut-faire-pour-le-bien-de-tous ont élaboré.

Je suis dans l’incapacité de porter un jugement personnel sur la pertinence de fonds de ce plan. Je constate que des économistes sérieux doutent de sa valeur. Il n’est donc pas aussi évident que cela qu’il constitue la solution la plus sérieuse au problème posé. Ce que je constate par contre c’set que la plus élémentaire des démocraties fait peur à ceux qui l’ont élaboré. Leur objectif n’est donc probablement pas de sortir les peuples de la difficulté. S’ils agissaient réellement pour les peuples, ils ne seraient pas hostiles à une procédure référendaire. Ils travailleraient à argumenter et à convaincre de la justesse de leurs décisions.

Le seul fait que cette procédure soulève de telles réactions hostiles montre bien qu’aujourd’hui, en l’état actuel des choses, le montage économico-politico-financier que certains ont voulu pour l’Europe est incompatible avec les valeurs de la démocratie qui fonde nos systèmes républicains. Cela suffirait à le disqualifier.

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 08:00
 Jacques Sapir tire les conséquences de l'accord européen :
- Les marchés, après une euphorie passagère (car on est passé très près de l'échec total) vont comprendre que ce plan ne résout rien. La spéculation va donc reprendre dès la semaine prochaine dès que les marchés auront pris la mesure de la distance entre ce qui est proposé dans l'accord et ce qui serait nécessaire.
  - Les pays européens se sont mis sous la houlette de l'Allemagne et la probable tutelle de la Chine. C'est une double catastrophe qui signe en définitive l'arrêt de mort de l'Euro. En fermant la porte à la seule solution qui restait encore et qui était une monétisation globale de la dette (soit directement par la BCE soit par le couple BCE-FESF), la zone Euro se condamne à terme. En recherchant un « appui » auprès de la Chine, elle s'interdit par avance toute mesure protectionniste (même Cohn-Bendit l'a remarqué....) et devient un « marché » et de moins en moins une zone de production. Ceci signe l'arrêt de mort de toute mesure visant à endiguer le flot de désindustrialisation.
  - Cet accord met fin à l'illusion que l'Euro constituait de quelque manière que ce soit une affirmation de l'indépendance de l'Europe et une protection de cette dernière.
Pour ces trois raisons, on peut considérer que cet accord est pire qu'un constat d'échec, qui eût pu déboucher sur une négociation concertée de dissolution de la zone Euro et qui aurait eu l'intérêt de faire la démonstration des inconséquences de la position allemande, mais qui aurait préservé les capacités d'indépendance des pays et de l'Europe.
Les conséquences de cet accord partiel seront très négatives. Pour un répit de quelques mois, sans doute pas plus de six mois, on condamne les pays à de nouvelles vagues d'austérité ce qui, combiné avec le « credit crunch » qui se produira au début de 2012, plongera la zone Euro dans une forte récession et peut-être une dépression. Les effets seront sensibles dès le premier trimestre de 2012, et ils obligeront le gouvernement français à sur-enchérir dans l'austérité, provoquant une montée du chômage importante. Le coût pour les Français de cet accord ne cessera de monter. 
Politiquement, on voit guère ce que Nicolas Sarkozy pourrait gagner en crédibilité d'un accord où il est passé sous les fourches caudines de l'Allemagne en attendant celles de la Chine. Ce thème sera exploité, soyons-en sûrs, par Marine Le Pen avec une redoutable efficacité. Il importe de ne pas lui laisser l'exclusivité de ce combat.
La seule solution, désormais, réside dans une sortie de l'euro, qu'elle soit négociée ou non.
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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 08:00

Entretien de Jean-Pierre Chevènement au site internet de Public Sénat, lundi 24 octobre 2011.

euros.jpg

Le sommet européen sur la crise de la dette dans la zone euro n’a pas abouti à une solution ce week-end. Voyez-vous une porte de sortie à la crise ?

 

Jean-Pierre Chevènement: Il y a une porte de sortie possible, c’est celle qui a été proposée par la France, à savoir l’adossement du Fonds européen de stabilité financière (FESF) à la BCE. C’est le seul moyen de casser la spéculation. Malheureusement Mme Merkel et M. Trichet l’ont écartée. La politique d’austérité à perpétuité qu’on propose aux Etats en difficulté ne peut déboucher que sur la récession et l’aggravation de la situation, comme l’a d’ailleurs remarqué Joseph Stiglitz (prix Nobel d'économie 2001, ndlr).

Il me semble que les dirigeants européens travaillent en aveugles. Ils ne voient pas que la crise de l’euro procède de son vice constitutif : la monnaie unique a juxtaposé des économies trop différentes par leur structure et la culture des peuples concernés. Je ne voix pas d’autres solutions durables que la transformation de la BCE (Banque centrale européenne) pour en faire l’équivalent de la FED (Federal Reserve Act). A défaut, la seule perspective est l’effilochage de la zone euro.

 

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 08:00

On nous dit que l'éventuel accord élaboré par les chefs d'Etats de la zone euro pour "sauver lla monnaie commune du désastre et la Grèce de la faillite " devra être présenté au parlement allemand avant toute ratification. C'est, en dernier ressort de sa volonté que dépendra la suite de l'histoire.

 

La décision finale ne doit-elle dépendre que des seuls parlementaires allemands ?

  

Serait-il incongru de consulter aussi la représentation nationale française sur un tel sujet ?

 

 

 

 

 

 

 

 





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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 00:00
 
Jean-Michel Quatrepoint dresse à plus d’un siècle de distance des parallèles suggestifs entre les deux mondialisations, l’anglaise et l’américaine, entre les prophéties de Norman Angell, journaliste britannique qui déduisait en 1910 de l’intrication des intérêts économiques, la pacification définitive des relations internationales et des thuriféraires actuels de la "mondialisation heureuse", à la Alain Minc.

3322726-4767435La réflexion de Jean-Michel Quatrepoint éclaire de manière suggestive le surgissement d’une nouvelle bipolarité à l’échelle du monde entre la Chine mercantiliste et les Etats-Unis rentiers, comme à l’échelle de l’Europe entre l’Allemagne, elle aussi mercantiliste, et les pays méditerranéens plombés par leur dette.


La force des descriptions de Jean-Michel Quatrepoint vient de ce qu’il analyse toujours les déplacements de l’équilibre géopolitique du monde en les resituant dans leur contexte non seulement économique mais social : le surgissement d’une nouvelle "globocratie", cœur de ce que Zygmunt Bauman appelait "les élites mondialisées" et la paupérisation correspondante des classes moyennes qui tiraient leur prospérité des anciennes régulations d’un monde aujourd’hui décompartimenté et globalisé.

Jean-Michel Quatrepoint voit clairement  que c’est désormais le dollar qui est dans le collimateur de la Chine. Il voit aussi les points faibles de l’Allemagne : il n’est pas sûr que le mercantilisme allemand soit à terme un bon calcul pour notre voisin d’Outre-Rhin. En fait c’est l’euro plus que le yuan qui plombe l’Europe. C’est notre propre incapacité qu’il faut incriminer plus encore que les appétits de revanche des autres.

S’interrogeant enfin sur le destin de la France, Jean-Michel Quatrepoint mesure dans son dernier chapitre les atouts qui lui restent et les défis qu’elle doit impérativement relever pour façonner … "une autre mondialisation".

Une très bonne lecture pour le prochain Président de la République française.

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Mourir pour le Yuan ? Comment éviter une guerre mondiale, Jean-Michel Quatrepoint, Bourin Editeur, 2011, 279 pages
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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 08:00

L’épisode du nouveau « sauvetage » de la Grèce n’a rien réglé. Désormais, et quoique que puissent en dirent les Présidents et Premiers Ministres réunis à Deauville pour le G8, le défaut sur la dette (pardon la « restructuration ») est inéluctable. La situation n’est à l'évidence plus tenable ni pour la Grèce, qui ne peut s’infliger une austérité aussi drastique, ni pour l’Europe qui ne peut mettre la Grèce sous perfusion sans courir le risque de voir d’autres pays demander le même traitement. Les pays de la zone Euro sont très loin de constituer une «zone monétaire optimale». Les divergences structurelles entre les économies qui la composent, qui étaient déjà importantes au départ, se sont en fait accrues depuis 2002-2003. Si une sortie de l’Euro poserait des problèmes à l’économie française, il faut aussi avoir l’honnêteté de dire que des solutions existent et, surtout, il faut comparer l’ampleur de ces problèmes à ceux qui nous attendent si nous restons dans la zone Euro : surcroît d'austérité, faible croissance, poursuite de la désindustrialisation. Sortir de l'euro produira certes un traumatisme, mais ce dernier sera plus politique qu’économique. Elle est la seule qui nous offre une perspective de croissance.

Lire l'analyse de jacques Sapir sur http://observatoiredeleurope.com

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 08:00

iconcombre2La bactérie tueuse a fauché 22 vies.

Dès le début de l’épisode épidémique, l’opinion a justement réclamé des explications.

L’hypothèse selon laquelle le vecteur du mal pouvait être les concombres espagnols a été formulée. La presse a immédiatement relayé cette hypothèse. L’opinion publique a transformé l’hypothèse en une vérité et, en application d’un principe de précaution ici mal posé, c’est toute une filière maraîchère qui, en quelques heures, s’est trouvée détruite. Les producteurs de concombres ont mis leur production à la benne Or, le concombre n’était pas le coupable !

 

Tout le paradoxe de l’information est ici illustré.

Soit les autorités sanitaires ne donnent pas d’information et on leur reproche un manque de transparence. Soit elles révèlent les pistes sur lesquelles les scientifiques travaillent et ce qui n’est qu’hypothèse devient explication tenue pour vérité.

 

La Commission européenne se dit aujourd’hui prête à réfléchir à une réforme de son mécanisme d'alerte alimentaire, mis en cause par l'Espagne notamment pour avoir été déclenché prématurément. "Le mécanisme doit être déclenché dès lors qu'il y a des preuves scientifiques qui motivent son déclenchement et nous allons voir comment assurer pour l'avenir le bon timing de l'alerte", a reconnu le commissaire à la Santé John Dalli au cours d'une réunion des ministres de la Santé à Luxembourg.

 

Comment et quand délivrer à l’opinion une information efficace et juste ?

Redoutable question pour toutes les sociétés démocratiques.

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 08:00

Les résultats électoraux en Espagne du 22 mai ne doivent pas être pris à la légère. Ils s'inscrivent aussi dans un phénomène qui se répand non seulement à travers toute l'Europe mais concerne aussi et en grande partie la jeunesse. Irlande, Grèce, Portugal, Espagne, Italie bientôt...Des chiffres effrayants pour l'Espagne, 45% des jeunes au chômage, des salaires parmi les plus bas du monde occidental, des licenciements dans la fonction publique, baisse des salaires, baisse des pensions et des retraites...

Il est clair qu'aujourd'hui, et bien au delà de la lutte contre les déficits publics qui sont le nouveau graal des libéraux, c'est l'organisation même, dans la structure des politiques macroéconomiques mises en œuvre par l'Union européenne, qui doit être totalement repensée.

Euro cher et déflation salariale, si cela sert les intérêts de l'Allemagne (et pas forcément ceux de ses salariés), ça ne peut aboutir qu'à l'austérité à perte de vue pour tous les autres. Est-ce pour cela que les peuples et en particulier la jeunesse ont cru au rêve européen? Or ce rêve est en train de se retourner. Ce cauchemar en perspective ne devrait pas cesser d'interroger les responsables politiques qui ont fait la promotion d'un modèle qui fait faillite sous nos yeux. D'ailleurs la jeunesse espagnole n'appelait à voter pour aucun des deux grands partis (PSOE ou PP).

Le fonctionnement de la zone euro doit bien sûr être revu. Sinon le Parti socialiste français ne pourra offrir de perspectives politiques dignes de ce nom en 2012. Une preuve? Le PSOE vient d'en être victime.
  C. Nicolet , Secrétaire national du M.R.C dans Marianne


La zone euro est malade de deux manières : un euro surévalué qui écrase notre compétitivité et accélère notre désindustrialisation avec les délocalisations industrielles ; un système branlant avec trois pays qui partent à la dérive sur lesquels nous avons déjà mis 300 milliards d'euros
  (JP Chevènement à l’émission "les 4 vérités" Lundi 30 mai.

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 08:00

Le 29 Mai  2005, la question  suivante était posée aux Français :

 « Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une Constitution pour l'Europe ? », 

 

69,34% des inscrits s'exprimaient

 54,68 %  répondaient « non ». 

 

Le 4 Février 2008, un parlement aux ordres ratifiait ce traité.

 

De par sa constitution la France est une République...démocratique

 

Cherchez l'erreur !

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 08:01

Faut-il revoir les accords de Schengen, comme le demandent Paris et Rome ?


images2-copie-3.jpgJean-Pierre Chevènement: Je pense qu’avec un peu de bonne volonté, les gouvernements européens auraient pu trouver une solution humaine et descente au problème qui se pose, s’agissant notamment des réfugiés libyens ou sahéliens (…) qu’on aurait pu se répartir facilement. S’agissant des tunisiens, ils n’ont pas de raisons politiques de venir en Europe, ce sont des raisons économiques qui les poussent. C’est donc un plan d’aide économique à la Tunisie et à tous les pays de la rive sud de la méditerranée qui est nécessaire.

Maintenant, faut-il revoir le dispositif de Schengen ? Il me semble qu’il y a dans l’article 5 des dispositions qui peuvent permettre d’introduire un minimum de viscosité aux frontières en cas d’afflux majeur. Est-ce aujourd’hui le cas ? Je pense qu’on exagère beaucoup. Et on tend à faire, pour des raisons électorales, des immigrés le problème central de la société française, alors qu’elle connaît des difficultés sur le plan de la croissance, du chômage, des inégalités et naturellement il y a un malaise qui se cristallise sur l’immigration. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de problèmes qui se posent. Mais il y a quelque chose de malsain, de morbide, dans cette focalisation absurde.

(…) Je pense qu’il y a quand même un arrangement à trouver entre les différents pays européens pour résoudre le problème de ceux qui sont particulièrement concernés. Je pense aux libyens – du fait de la guerre qui sévit en Libye, qu’il faudrait d’ailleurs arrêter – et du point de vue des sahéliens (…).

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