Toute politique municipale, quelle qu"elle soit, a besoin, pour réussir, de s"appuyer sur un personnel municipal compétent et motivé. Cette conviction nous a fait placer la question de la situation des personnels au centre de nos préoccupations.

Le choix a été fait de mettre l"accent, en premier lieu, sur la lutte contre la précarité. Alors que la moyenne nationale est de 73 % de personnel titulaire parmi les employés communaux, à notre arrivée, en mars 2008, Valence ne comptait que 60 % de titulaires. La municipalité précédente se servait de la contractualisation comme d"un outil pour dégager des marges de gestion. Un plan - qui portera sur plusieurs années - a donc été engagé. Une première tranche d"une centaine de titularisation a été réalisée.

Le deuxième axe d"action est celui de la création d"emplois. il s"agit d"abord de pourvoir des postes vacants laissés sans titulaires pendant une longue période puis de créer de nouveaux postes dans des secteurs où cela est évidemment nécessaire. 52 emplois (équivalent temps plein ) sont créés au budget 2009. (dont 27 petite enfance, 7 police municipale, 4 affaires sociales)

Au total, les charges de personnels progresseront de plus de 6% entre 2008/2009.

Dans un tract, à quelques semaines des élections professionnelles, la section CGT des agents communaux écrit, à l'intention du maire et de son équipe : ;"Les seules décisions que vous avez prises sont dans la continuité de l'ancienne municipalité". Un tel propos, parce qu'il est manifestement, injuste, excessif (ce qui est excessif est insignifiant) et à vocation  purement électorale, ne peut pas sérieusement troubler une majorité solide dans son projet d'agir contre la précarité et pour une gestion du personnel fondée sur l'égalité de traitement de tous et sur un véritable dialogue.

Pour autant, une telle expression doit nous alerter sur l'ampleur des attentes d'un personnel malmené pendant treize ans et qui s'est vu imposer, par l'ancienne équipe, un mode de gestion contre lequel nous nous étions élevés lorsque nous étions la minorité. Une entreprise de 1500 personnes ne se manoeuvre pas comme une entreprise artisanale et il faut évidemment du temps pour faire réorienter le navire dans la bonne direction mais nous devons veiller avec beaucoup d'attention à traiter aussi rapidement que possible toute une série de problèmes qui pèsent sur le quotidien des agents.

Aucune politique en réussira si elle n'est effectivement relayée par les agents municipaux. Nous le savons. Aussi nous poursuivrons les réformes à la fois conformes aux intérêts du personnel et nécessaires à un bon fonctionnement des services au bénéfice des valentinois, avec constance et détermination, mais sans hâte excessive, sans démagogie et sans nous laisser impressionner par le langage électoral.

Le prochain conseil municipal (9 juin) va examiner le compte financier de l'année 2007, c'est-à-dire la façon dont la municipalité sortante a mis en oeuvre le budget qu'elle avait fait voter en décembre 2006. C'est ce document qui permet de mesurer l'écart qu'il peut y avoir entre la politique affichée lors de la présentation du budget et les réalisations effectives.

Sur la politique du personnel, par exemple, on peut relever quelques chiffres significatifs. Par rapport à 2006, le nombre d'emplois prévus au budget  est passé de 1758 à 1796, mais le % des d'emplois effectivement pourvus par rapport au nombre théorique a baissé de 4,5%. Près du tiers de ces emplois (32,39 %) sont des emplois à temps incomplet et un nombre important, près de 50 %, sont des emplois à durée déterminée.

En conséquence, les sommes prévues pour la rémunération principale des titulaires n'ont pas toutes été dépensées. 3.000.000 d'euros sont restés "en réserve". Par contre, les sommes  prévues pour les personnels non titulaires non permanents ont été dépensées dans leur quasi intégralité (8.682.000 prévus; 8.610.000 dépensés).

Ces chiffres traduisent une politique de l'emploi qui ne sera pas la nôtre.