A six semaines des législatives, le paysage politique français se présente à peu près ainsi.
1 – Une extrême droite structurée autour du FN qui pèse au moins 30%.
2 – Une droite classique en difficulté mais qui vaut encore de l’ordre de 20% autour de « les républicains ».
3 – La « Macronie » mouvement hétéroclite aux alentours de 25% qui a réussi le hold-up sur les présidentielle grâce à la performance du FN qui a fait peur à presque tout le monde.
4 – Une gauche « à reconstruire» qui dispose collectivement d’un réel potentiel qu’elle gaspille pour cause d’éclatement en une multitude de chapelles : PS/Hamon ; PCF ; Verts . Insoumis, autres.
Ce qu’on appelait le centre se répartit entre la droite classique et la « Macronie ». Le futur ex-Ps entre la « Macronie » et la « gauche à reconstruire ».
Dans la perspective des législatives, les trois premiers : extrême droite, droite classique et Macronie ont les moyens d’être présents au deuxième tour et d’avoir des députés.
Le quatrième ensemble, si chacune de ses composantes présente ses candidats les uns contre les autres, n’aura, lui, le 11 juin au soir, à de rares exceptions liées à l’implantation locale de telle ou telle personnalité, que ses yeux pour pleurer une élimination collective. Le champ sera libre alors pour la mise en place de la politique d’austérité et de régression que promet le programme du président élu.
La responsabilité des représentants de cette « gauche à reconstruire » est grande. Ils ont huit jours pour se mettre autour d’une table et pour créer les conditions, par des candidatures communes aux législatives, pour ne pas désespérer tous les citoyens qui croient encore qu’un avenir meilleur est possible. Et ces citoyens sont des millions !