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  • : G. Bouchet la vie muncipale de Valence. Des réflexions sur la vie politique locale, départementale, nationale.
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19 juin 2015 5 19 /06 /juin /2015 17:42

Extrait d'une tribune de Bastien Faudot - Porte parole du MRC

Le départ de Jean-Pierre Chevènement du Mouvement républicain et citoyen (MRC) déborde très largement de la vie interne d’un parti dont il est fondateur.

Il traduit en termes politiques un choix éminent sur l’orientation permettant de sortir la France de la crise dans laquelle elle est enfoncée. La décision de l’ancien président d’honneur du MRC de sortir d’une logique "partisane" est motivée par sa volonté de constituer un "mouvement d’idées" qui irait de Mélenchon à Dupont-Aignan, permettant de bâtir une sorte de coalition au dessus de la gauche et de la droite, pour relever la France.


Cette volonté de dépassement du clivage repose sur un constat implacable : les citoyens expriment leur vif mécontentement contre le système et l’impuissance du politique à travers le vote FN ou la grève des urnes, pudiquement appelée abstention.

Ce phénomène est le produit des politiques néolibérales en Europe auxquelles les grands partis de gouvernement, du PS à l’UMP, ont accepté de se soumettre progressivement depuis 1983, et qui culminent aujourd’hui avec les politiques d’austérité imposées par les trois B : Bruxelles, Bercy et la BCE.

En consentant à se démettre de notre souveraineté monétaire lors du traité de Maastricht en 1992, puis de notre souveraineté budgétaire avec le TSCG en 2012, ces grands partis ont désarmé notre nation des deux leviers principaux de la politique économique et sociale. C’est ainsi que les majorités qui se sont succédées en France depuis trois décennies ont mené des politiques aux contours trop semblables pour que les citoyens croient encore dans le bien-fondé des alternances. Cette indistinction est au principe de la crise politique que nous traversons.

Dès lors, nous voyons une contradiction fatale à promouvoir le dépassement du clivage gauche-droite pour sortir d’une crise qui naît de sa disparition.

Notre tâche politique consiste tout au contraire à lui redonner un contenu qui s’est largement évaporé. Nous avons la conviction que ce clivage n’est pas vain. Notre volonté d’être la boussole d’une gauche à la dérive suppose d’admettre en premier lieu l’existence des points cardinaux de la politique que sont la droite et la gauche.

Ce ne sont pas ces repères qui sont aujourd’hui en cause, mais l’incapacité des élites politiques à leur donner un sens.

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