Samedi se tenait à Lyon une réunion organisée par l’Union Régionale des Fédérations des Oeuvres laïques, initiative soutenue par la région, sur le thème laïcité = liberté.
Jean Jack Queyranne, Président de la région, y a délivré un message tout à fait conforme aux attentes des laïques (plus de 500) rassemblés dans la salle des délibérations du conseil.
Mais, patatras, au moment de répondre aux questions de la salle, les limites de ce discours ont éclatés aux yeux et aux oreilles de tous. Interrogé sur la contradiction qu’il y avait à défendre la laïcité de l’Etat français tout en maintenant le régime spécifique du droit local en Alsace Moselle (application du Concordat de1802 et maintient du délit de blasphème) le président s’est contenté de ricaner (oui, ricaner) et d’affirmer : « le statut d’Alsace Moselle n’est pas le problème principal ! » je l’ai entendu, j’y étais.
Un tel propos illustre bien le caractère pusillanime de beaucoup de nos hommes politiques, fermes dans les discours mais absents dans l’action. Le problème de l’absence d’unité du droit sur le territoire national est un problème difficile à résoudre, mais refuser de s’y attaquer en considérant que ce n’est pas « le problème principal » relève de la plus grande des inconséquences.
En tout cas, la réponse du président sur ce sujet autorise à douter de la sincérité de ses propos sur tous le reste de la question laïque.